Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 29]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

( 56 ) 'du poids de co livres, dont G000 pour les forges, et le reste pour les fours à chaux. Cette houille étoit aussi bonne que celle de titry, , et gagnoit en qualité à mesure qu'on

approfondissait. Une faille qui coupait totalement cette veine, obligea de changer la direetion des travaux. On se porta à :Loo toises delà

sur la pente des veines; là, on a retrouvé à 120 pieds de profondeur, une couche de bouille de 4 pieds d'épaisseur; et 30 pieds plus bas, une autre épaisse de 5 à 6 pieds,

que le C. Bunel regarde comme la continua-

tion de celle qui avoit été perdue. Comme

le terrein schisteux continuoit au-dessous de celle-ci , contenant même d'espace en espace .des feuillets 'de houille, il y avoit

lieu -d'espérer qu'on rencontreroit encore

quelque couche épaisse de ce combustible. Ce motif détermina à creuser jusqu'à la profondeur .totale de 200 pieds. Mais en fut arrêté alors par les eaux que fournissent, à ce qU'ilparolt une montagne voisine, nommée

le Mont-Cadre, et qui remontèrent bientôt dans les travaux. Le défaut de machine à _

molette', ou autres propres aux épuisemens , força de discontinuer les travaux en germinal

de l'an 2. Il parcit qu'on n'est point encore parvenu à se débarrasser des eaux et à .

prendre cette exploitation. Elle ne peut gueres réussir que par l'établissement d'une machine à vapeur. Cette mine de houille,la seule dont l'existence soit bien constatée dans le département de la Manche, parcit mériter beaucoup d'attention

(

57)

et de faveur. Située- au centre du Cotentin, près de Carentan , de Périers, de Lessay,, et à peu de distance de Valognes, Coutances et

Saint-1,6,i elle peut approvisionner de ce - combustible la majeure partie. de -ce département. Il est même facile. de lui ouvrir un débouché par, eau, au moyen- de deux ruisseaux, l'un nommé le Plessis , et l'autre la. Gor;_e, qui coulent à un quart- de lieue des travaux. On pourroit les réunir, dit-ou, dans un marais à une lieue de là, et les faire communiquer, au moyen d'un canal de 3000

toises ,avec la rivière de Douve qui coin m tmiq ne

elle même avec la mer, au-dessous de Carentan , et qui porte déjà_ des bateaux plats. On s'occupe en ce moment à réparer le chemin du Plessis à Beaute qui étoit impraticable. cet endroit est à une lieue et demie du Messis en descendant Vers la mer.

Sur la route de Caen à Cherbourg, au

bord des Vés

,

Houille sé-

près d'une rivière qui porte csi,',Ut/la):aieYedt2

bateau, et ,d'un petit port de mer, est -la /\10-,t. commune de- Sainte-Marie-du Mont,' on l'on trouva, en 178o, dans un pré nommé la

Clausette, dépendant de la ferme de Poupeville, à 4 pieds et demi de profondeur, dans une glaise noirâtre, quelques petits rognons d'une substance inflammable approchant du jayet. Le terrain des environs est de- nature calcaire, composé de couches minces- et horizontales, entre lesquelles il se trouve de la terre grasse bleuâtre. Il y a apparence que la houille, s'il y en a, ne se trouverait qu'à une grande profondeur; du moins, ce terrein