Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 156]

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( 42 ) muriatique , les unes sont :toujours douées de

cette propriété , les autres n'en jouissent que dans certaines circonstances. Les, premières sont la potasse , la baryte et l'oxide de plomb ; les autres sont la chaux et le fer. I. La potasse. Hagen parolt avoir indiqué le premier la manière de décomposer le sel marin par la potasse ( en 1768 Mayer en a décrit le procédé avec détail, dans le supplément des annales de Crell , deuxième volume , premier cahier. Il conseille de dissoudre dans de l'eau bouillante , parties égales de sel marin et de potasse ; d'évaporer jusqu'à pellicule .épaise , et de laisser ensuite imrefroidir .1a liqueur jusqu'à un dégré porte de bien saisir. En décantant alors la li-

queur, on trouve le vase rempli de cristaux de muriate de potasse. On porte la liqueur décantée dans un lieu très-frais , et l'en obtient de la soude cristallisée confusément. En continuant d'exposer .alternativement la liqueur à l'action de la chaleur et du froid , en retire tour-à-tour du mUriate de potasse , et du carbonate de soude. Liephard a montré qu'au lieu de la potasse purifiée dont Mayer faisoit usage, on pouvoit employer la potasse du commerce , en esti.-

( 43 ) niant la quantité d'alkali pur qui s'y trouve. roit contenue (*). Chaptal a reconnu que la potasse déplaçoit la soude , méme à froid (**). Pour mieux séparer la soude du muriate de potasse qui s'est formé dans l'opération, Guyton et Carny conseillent de la rendre caustique an moyen de la chaux.' La décomposition du sel marin par la potasse , présente des avantages dans les pays où l'alkali végétal est abondant. Le muriate qui se forme peut servir utilement à la fabrication du salpètre , mais il a l'inconvénient de former des muriates terreux qui sont dAiquescens. II. La barj.te ou terre pesante , dont la connoissance peu ancienne est diie aux chimistes suédois, précipite tous les alkalis de leur combinaison avec les acides. C'est en vertu de cette propriété qu'elle décompose le sel marin, ainsi que Bergman l'a reconnu le premier. Ce procédé seroit le plus facile de tous , si l'on parvenoit à découvrir en 'France le car(*) On peut voir dans le Journal de physique de 1789 , les détails de ce procédé , modifié par WeEtrumb.

    • )Elémens de chimie , page 238.

, p.