Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 51]

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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES

DE HOUILLE EN FRANCE.

c'est-à-dire que l'on peut y tenir des tailles très-longues; en même temps il est facile à abattre, il présente des clivages qui le découpent en parallélipipèdes droits. Tant que ces petits prismes restent ensemble, ils forment un mur qui se conserve de lui-même; quand on a une fois déchaussé le bas de la pile, ils viennent tous, il n'y a plus qu'à les prendre à la pelle et à les charger. Il n'y a pas de

ces galeries. Quand ils ne sont plus qu'a quelques mètres l'un de l'autre, il faut, pour la même raison, enlever par petites recoupes la croûte qui les sépare. On voit quel est l'inconvénient des traverses. Si le charbon n'est pas assez solide pour qu'on puisse ainsi prendre un chantier en Hee' droite d'une centaine de

grisou.

remblais en créneaux. Enfin, si le charbon est trop friable pour que l'on puisse opérer ainsi, on prend, à partir de la traverse, des recoupes parallèles aux galeries de ceinture et espacées de 15 à 20m sur 2"' à 2 -,5o de largeur. Dès que l'une d'elles est finie, on la remblaye et l'on en prend une autre à côté. L'abatage est alors moins facile, par suite moins économique, et la production en diminue doublement :on a moins de piqueurs et chacun d'eux rend moins. En même temps que le massif compris entre les galeries de ceinture, on dépile les parties comprises entre ces galeries, d'un côté, le mur ou le toit, de l'autre. On procède

Toutes les circonstances de l'allure, l'irrégularité de la puissance et du plongement, la grande longuetir qu'atteint souvent la traversée horizontale, la présence de nerfs variables, etc., concourent pour indiquer l'emploi de la méthode par tranches horizontales. Les étages avaient autrefois i om, aujourd'hui on leur en donne 20. Ils fournissent huit ou neuf tranches de 2"',3o chacune; que l'on prend en montant. Le traçage est réduit à sa plus simple expression. Sur le plan horizontal inférieur de la tranche, on trace deux galeries de ceinture à l'intérieur de la couche, à quelques mètres du mur et du toit. Quand ces galeries sont à plus de oon' l'une de l'autre, on en trace une troisième vers le milieu 'de leur intervalle. Dans le percement on peut être obligé pour l'aérage de relier les deux galeries par des traverses', mais on les écarte tant qu'on le peut parce qu'elles gênent dans le dépilage. Au dépilage, si le charbon est solide, on prend d'une des

galeries mères à l'autre une traverse dont le parement devient un front de taille ; on pousse en battant en retraite vers le puits cette taille, qui peut avoir jusqu'à I oo" de long. Le remblai suit à mesure par derrière, par piles de 2m, de sorte que la largeur du vide ne dépasse jamais 4m.

Quand on arrive à 15 ou 20" d'une traverse, on doit s'arrêter, parce que le pilier long et mince qui reste est trop fatigué ; on le prend par deux fronts de taille parallèles aux galeries de ceinture et marchant l'un vers l'autre à partir de

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mètres, on dispose le front de taille et le parement des

soit par une taille normale à la galerie, soit par petites traverses.

Pendant le dépilage d'une tranche, on trace au-dessus des parties déjà remblayées les galeries de la tranche suivante. Elles ne se superposent pas à celles dela tranche en dépilage, le mur et le toit de la tranche nouvelle, qu'elles suivent à distance, ne se projetant point sur le mur et le toit de celle-ci. Cette superposition, si elle se produisait, serait gênante. La production par homme est (avec une large approximation), de 2,6 au traçage, de 5',5 au dépilage.

Les chevaux peuvent venir avec les bennes jusqu'au chantier, dans les longues tailles. La recette du puits sert pour trois tranches, à l'aide d'un dé,faîtage pratiqué dans une partie de la galerie de roulage qu'on transforme en rampe. On déplace la recette à la quatrième tranche, et ainsi de suite. TOME IV, 1873.

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