Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 222]

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plans de mines. A la fin de chaque semestre ils subissaient des examens publics, et à leur sortie de l'École ils devaient faire un voyage d'instruction dans les districts miniers de l'empire. Tous les jeunes gens qui avaient fait leurs humanités pouvaient se présenter à l'Académie des mines de Schemnitz ; le règlement prescrivait en outre d'y accueillir les fils des agents des mines ou des propriétaires et exploitants de mines. Il y avait en 1795 quatre catégories d'élèves : les auditeurs (Privat-Zuhdrer) qui suivaient les cours pour leur instruction particulière, comme propriétaires ou exploitants de mines ; les pratiquants payés, qui appartenaient, dès leur séjour à l'École, à l'administration des mines; les pratiquants non payés qui se destinaient au service de l'État, et enfin les élèves libres qui ne désiraient pas entrer dans l'administration, et dont le nombre était illimité, les cours ayant été rendus publics en 1795 par un décret de l'empereur François I. En 1791c, on avait créé un cours de comptabilité, destiné spécialement à former des employés pour la tenue des livres de l'administration des mines et des monnaies; il y avait dix places de pratiquants payés pour les jeunes gens qui se consacraient à. cette partie du service. En 1807, on adjoignit à l'Académie une école forestière; les cours duraient deux ans ; les élèves des mines devaient en suivre une partie; quant aux élèves forestiers, ils étaient tenus de suivre d'abord la première année de cours de l'Académie des mines, pour y recevoir l'instruction générale qui leur était nécessaire. Mais l'organisation même de cette première année ,de cours présentait des défauts sérieux; les mathématiques, la mécanique, la physique, y étaient traitées dès le début au point de vue surtout de leurs applications à l'art des mines, et il arrivait souvent que des élèves, faute des connaissances élémentaires suffisantes, se trouvaient hors d'état de suivre ces cours. Pour remédier à cet inconvénient, l'empereur François I fonda, par décret du 15 septembre 1809, un cours prépartoire, comprenant la physique générale, l'algèbre, la géométrie, la trigonométrie et des éléments de logique. Ce cours, qui devait précéder les cours réguliers de l'Académie, se fondit en pratique avec ceux de la première année, de sorte que la durée des études n'en fut pas augmentée. Les élèves qui pouvaient, à. leur entrée, justifier des connaissances suffisantes, étaient dispensés de ces leçons préparatoires et admis à suivre immédiatement les cours spéciaux. Ceux-ci s'étaient complétés peu à. peu; on y avait ajouté la minéralogie, la géologie, et développé les exercices pratiques de dessin, de levé de plans et

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459 de chimie. Après leur troisième année, les élèves passaient six mois

à Windschacht pour y étudier la pratique de l'exploitation des mines et de la préparation mécanique des minerais. Ce n'est qu'après avoir ainsi parachevé leur instruction qu'ils pouvaient être envoyés à l'étranger pour y visiter les mines et les usines, et ils devaient au retour remettre des rapports sur ce qu'ils avaient vu dans leur voyage. A mesure que les sciences se développaient, de nouvelles leçons

s'ajoutaient au programme des cours, les unes facultatives, les autres obligatoires ; c'est ainsi qu'en 1820 on ouvrit un cours libre de hautes mathématiques. En '855, on introduisit dans les études l'art de la construction ; enfin, en i 840, on fonda une chaire spéciale de minéralogie, géologie et paléontologie. On faisait en même temps quelques modifications d'une autre nature : les élèves payés par l'administration des mines furent, à partir de 1837, tenus de suivre les cours de l'École forestière et de subir des examens sur ces cours. En 1838, l'École forestière fut élevée elle-même au rang

d'Académie, et les études pratiques qui, pour les forestiers, devaient précéder l'entrée à l'École, furent rejetées, comme pour les mines, après la sortie. L'Académie de Schemnitz prit alors le titre de Berg - und Forst-Akademie qu'elle porte encore aujourd'hui. Ces changements successifs finirent par rendre 'nécessaire une

réorganisation générale. Le projet présenté reçut l'approbation impériale le 6 octobre 18/16 : le nombre des chaires fut fixé à six, et à chaque professeur on donna un adjoint. On fit en outre quelques modifications dans les cours : le professeur de mathématiques fut chargé de leçons sur les hautes mathématiques, celui de chimie

de leçons sur le raffinage du sel et la fabrication des monnaies, et celui de géométrie descriptive et de dessin, d'un cours de construction. La durée des études fut portée à quatre ans pour les élèves des mines et à trois pour les forestiers ; ils avaient à suivre ensemble les cours de mathématiques, mécanique, physique et chimie; ils étaient séparés pour les cours spéciaux, lesquels comprenaient, pour les mines : la minéralogie, la géologie, la paléontologie, l'exploitation des mines, la topographie souterraine, l'étude des machines de mines, la métallurgie et l'art des essais; et pour les forêts : l'étude des sols, la botanique, la zoologie, la sylviculture, le cubage des bois et l'administration des forêts. Ces différents cours furent répartis de la façon suivante entre les différentes années d'études :

Première année. Algèbre et géométrie pendant le premier semestre.