Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 175]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DU DISMECT .DE SCHiEMINITZ (HONGRIE).

ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈ`RES

servé de différence notable de richesse entre les -parties quartzeuses et les parties calcaires. Le filon est rencontré sans rejet par lm veine 'étroite et presque -stérile -nommée Morgen Gang (Y. Pl. VI, n° 45), dirigée à peu près est-ouest et plongeant de 74° vers le Sud;

cette veine n'est connue qu'à l'est du filon ; nu point d'intersection naît -une autre veine 'dirigée -nord-nord-est entre le :filon et le Morgen Gang ; elle est exclusivement 'argi-

leuse 'et tout à fait stérile. A son extrémité nord, le filon se partage en deux veines ; celle du mur -s'infléchit vers l'ouest et reste riche, tandis que l'autre, qui conserve sa direction, renferme peu de minerai. L'exploitation du Schôpfer Gang est très-active 'et trèsproductive ; les minerais y sont très-riches, leur teneur en argent peut être amenée par simple triage à près de 8 p. 100.

On abat toute l'épaisseur du filon ; pour 'soutenir le toit, on construit 'avec les blocs stériles de grands piliers en maçonnerie sèche de 8 à 10 mètres de 'côté, séparés par des

intervalles de 6o à 100 mètres ; le toit est très-solide et se maintient très-bien ainsi sans boisage ni remblai. A l'est du Schôpfer Gang, on a exploité dans les niveaux supérieurs un autre filon, nommé Ste fani Gang, 'dirigé Comme lui N. 2 10, s'infléchissant à l'est au point où il Serait coupé par le Morgen Gang prolongé, pour reprendre ensuite sa direction primitive; il plonge de 85°- à l'est ; il est probablealors qu'il rencontre le Schôpfer Gang en profondeur, car-celui-ci estbeaucoup moins incliné sur l'horizon. Neu Anton Gang. Le Neu Anton .Gang affleure sur la rive gauche de la vallée d'Hodritsch. Il est dirigé sensiblement nord-sud ; il plonge à l'est de 4o à 450; en profondeur son plongement augmente et 'atteint Go°. A son affleurement, il paraît divisé en deux veines séparées par un massif de syénite de 5 à fi mètres de puissance ; ces deux veines se prolongent parallèlement 'en profondeur ; leur puissance

atteint parfois 2 mètres. C'est la syénite qui constitue le

545

mur du 'filon, mais le grtinstein apparaît au toit, et forme

dans la syénite un filon de r6 mètres 'environ de puissauce; vers le -sud, ce filon de ,griimstein :en quittant la syénite pénètre dans une masse de calcaire; en ce point, les .deux veines du Neu Antan Gang paraissent, d'après M. V. Lipold ,(), se séparer complètement ; la veine du toit suit le filon de grünstein à travers ces calcaires, tandis que

la veine du mur pénètre entre les calcaires et la syénite et forme là un véritable .gîte de contact. Cette partie du filon n'est 'connue que par quelques travaux de reconnaissance ;

il a été trouvé tout à lait inexploitable à partir du point oà il s'approche des ,calcaires. C'est dans ces travaux de reconnaissance que l'Ignaz .Stollen ,a recoupé dans le calcaire

un gîte de serpentine d'un beau vert jaunâtre, dont nous avons parlé plus haut. Le remplissage des veines du Neu Anion Gang est formé -d'un mélange de ,quartz et de calcite dans lequel la calcite est de beaucoup l'élément dominant. Il est analogue à celui du Johann-Nepomuk Gang ,et du Schôpfer :Gang dans leurs parties calcaires; il en diffère cependant ,en ce sens qu'il est plus rarement bréchiforme ; il est presque toujours com-

posé de bandes régulières parallèles aux épontes, qui se distinguent par la couleur de la calcite ou par la grandeur de ses facettes; les minerais forment des lignes noires entre ces bandes ; la syénite empâtée est toujours en petits fragments.

En ,général, le remplissage est séparé du toit par une salbande argileuse; au mur, au contraire, il se soude pour ainsi dire à la syénite au moyen des nombreuses veinules qui traveAnt cette roche et viennent se réunir au filon ; le massif qui sépare les deux veines est presque toujours haché de veinules semblables. Dans les niveaux supérieurs, la syénite était un peu décomposée au voisinage du .filon; (") M. V. Lipold, toc. cit., p. 446.