Annales des Mines (1872, série 7, volume 2) [Image 283]

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BULLETIN.

BULLETIN.

557 abordable, il aura toutes les facilités possibles d'y établir sa pré-

L'éventualité que l'on vient d'entrevoir n'a, d'ailleurs, aucune chance de se réaliser à bref délai; car, outre que la consommation intérieure augmente de jour en jour, stimulée par une activité industrielle qui a pris dans ces derniers temps des proportions inusitées, il est à croire qu'avant d'imposer ses produits aux autres, l'Allemagne. fera d'abord tous ses efforts pour s'exonérer du tribut qu'elle paye encore aux nations étrangères, à l'Angleterre principalement. En 1870, ce tribut s'élevait encore à 229.000 tonnes de fonte, tandis que l'exportation n'atteignait que '09.820 tétines. Le véritable moyen d'arriver à ce résultat et de conjurer une.

En terminant donnons quelques chiffres relatifs à l'exploitation des salines qui occupent également une place importante dans la production minière de r-qlemagne. La quantité de sel extraite en 1870 s'est élevée à 7.09,1.000 quintaux métriques d'une valeur de d/L.725.000 francs. Comparativement à 186D, c'est une augmentation de 703.000 quintaux mé-

crise possible, consiste dans la création de nouvelles voies de communication. li est prouvé que dans les conditions actuelles de l'industrie européenne, le prix des produits fabriqués dépend entièrement des frais

(Extrait d'un rapport adressé à M. le Ministre des tif-

de transport dont ils se trouvent grevés pour arriver à leur desti-

pondérance.

triques.

Cette industrie a employé 4.6 io ouvriers, ou 185 de plus que pendant l'année précédente. fidres .étrangères par M. VERNEUIL consul de France

à Danzig.)

nation définitive, parce que les dépenses de main-d'oeuvre n'ont plus

aujourd'hui qu'une influence très-limitée sur la valeur de la fabrication. Si l'Allemagne a pu bénéficier longtemps de ce dernier avantage , les grèves qui se succèdent dans ce pays auront fatalement pour résultat de la dépouiller 'promptement de ce pri-

Emploi du pétrole pour la fabrication du fer.

vilège.

Je citerai comme une preuve à l'appui de cette nécessité pour l'Allemagne d'étendre le réseau de ses chemins de fer, surtout vers

les provinces orientales et septentrionales de l'Empire, que ces dernières continuent à s'approvisionner de fontes et de fers anglais, et que la situation de ces contrées est tellement peu favorisée, sous ce rapport, que les industriels de Danzig et d'El bing ont

adressé au Reichstag une pétition réclamant la suppression des droits, si modérés cependant, qui frappent les fontes et les fers à l'entrée dans le Zollverein. Cette demande n'a pas été accueillie, et, d'après ce que rapportent les feuilles locales, elle n'aurait de chance d'être prise en considération que lors d'une révision de tarif. On est donc autorisé à conclure que notre industrie sidérurgique n'a pas à redouter de concurrence immédiate du côté de l'Allemagne, et que ce danger n'est même pas très-sérieux pour l'Angleterre, à laquelle l'industriel allemand devra toujours s'adresscr pour certaines espèces spéciales de fonte et de fer. C'est, en définitive, vers les régions de l'est que le producteur du Zollverein doit reporter toute son activité ; il a non-seulement à satisfaire de ce côté les besoins de son, propre pays, mais il peut prévoir, en outre, que le jour où le marché russe deviendra plus

Une nouvelle tentative vient d'être faite aux États-Unis pour substituer comme combustible le pétrole au charbon dans la fabrication de la fonte du fer, et lés renseignements donnés sur cette entreprise montrent l'Importance que prendrait l'industrie du fer aux États-Unis, si elle était couronnée de succès. Jusqu'ici les expériences n'ont été faites que sur une échelle un peu restreinte, mais les résultats ont été très-satisfaisants partout. A Saint;-Louis, par exemple, on a trouvé que l'on réalisait une économie considérable en substituant, comme combustible, le pétrole au charbon, et que le fer fabriqué par ce procédé _était d'une qualité supérieure. La perte de chaleur paraît moindre dans les hauts fourneaux, lorsqu'on se sert de pétrole au lieu de charbon. Aux cours présents, le combustible d'un fourneau à charbon de bois coûte 17 dollars par tonne de fonte, tandis que l'huile de pétrole, pour une égale quantité de fer produite, coûtera seulement 7 dollars. Par suite de l'absence du gaz sulfureux, le fer fabriqué par ce procédé appartient à l'une des meilleures qualités connues sur le marché.

Les dépenses pour construire les édifices destinés à l'exploitation par le pétrole paraissent moitié moindres que celles occa-