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REVUE DE GÉOLOGIE..
ROCHES.
la cascade d'Ascain doivent être attribuées à une sorte de départ quis'estopéré au moment de son éruption. Comme pour les autres roche,s, éruptives, et en particulier comme pour les laves, sa partie supérieure est du reste beaucoup plus légère et plus poreuse que sa partie inférieure. Amphigénile.
M, le, prof'esseur C. W C. Fuchs (o) a continué ses VÉSUVE.. études sur-les ,laves du,Vis.uve. En résumant les nombreuses .ana, Lyses de ces laves, qui ont été faites par: MM. R am melsb erg,
Abich, Ch. Sainte-Claire Deville et par d'autres savants,.11 donne le maximiim, le minimum ainsi que la moyenne des éléments principaux,,quiles composent. Au-dessous de chaque maximum et de cloaque minimum, le tableau suivant indique de plus les années
correspondantes-, c'est-à-dire celles pendant lesquelles les éruptions ont eu lieu : Si02
Al203 Fe203, FeO
CaO
Maxinta.
.
Années.. .
.
.
MgO
KO
Na0
...---
......--.....--50,17
22,95
14,01
11,54
6,01
7,27
5,10
0,773
1760
1731
1767
1861
1.861
1704
1036
1848
3,25
1,48
0,628
.
.
46,11
16,16
7,87
7,23
2,26
Annees.. .
.
1631
1764
1731
1779
7760
1866
1861
1834
19,55
10,94
9,38
4,13
5,26
3,29
0,701
Minima.
M. Scacch i, la népheline dont l'existence a été bien constatée par M. R am m els b.er g, la, sodalite, l'orthose sanidine, l'apatite et
l'llatiyne, observée d'abord par M. Zi rkel. En résumé, dit M. Fuchs, les laves du VésuVe ont une composition minéralogique beaucoup plus complexe qu'on ne le croyait jusqu'à présent; car, la masse de la plus grande partie de ces laves est formée par sept ou huit minéraux, auxquels on peut encore en ajouter cinq autres qui n'ont été rencontrés que dans les produits de certaines éruptions. Leur composition chimique reste la même depuis les temps historiques.
Toutefois, on peut se demander si 14 lave originaire nous est connue bien réellement; car oh conçoit qu'avant de se solidifier, elle a dû être plus ou moins modifiée par des actions chimiques. Suivant M. Fuchs, les gros cristaux d'amphigène et d'augite contenus dans les laves du Vésuve seraient antérieurs à leur coulée, et ils auraient été modifiés par la chaleur qu'elle dégageaient lorsqu'elles étaient incandescentes.
Quant aux cristaux microscopiques qui sont dans la pâte des laves, ils ont pris naissance dans la dernière période de là consolidation.
En tout cas, au moment où les laves ont été rejetées par le volcan, leur température n'était plus assez élevée pour fondre l'amphigène.
1
Moyenne. 48,29
543
La composition moyenne des-laves du Vésuve, telle qu'elle ré-
sulte de l'ensemble des analyses, et pour la période comprise depuis l'année i056 jusqu'à nos jours, est à peu près celle des laves rejetées en 1737, ainsi qu'en 1786, 1806,.1779 et'en 1036. Leur densité varie de 2,70 à 2,87. Le quotient d'oxygène a pour maximum 0,773 et pour minimum 0,628; celui de la moyenne étant 0,701.
Si la composition chimique des laves du Vésuve est simple et reste presque toujours la même, leur composition minéralogique est au contraire assez variée.' ,Elles appartiennent aux laves que Fuchs nomme basaltiques. Leurs minéraux essentiels sont l'amphigetle, l'augite, le fer oxydulé ; mais on y reconnaît aussi des minéraux accessoires, qui sont : le péridot, le mica ferromagné,sien , l'horriblende et le grenat mélanite indiqués par
l.
(s) _Noues Jahrbuch, 1869, p. 171.
Voir aussi Revue de géologie, t. 1V, p. 160
Enfin M. Fu eh s ne pense pas qu'il y ait un ordre déterminé dans la formation des différents minéraux des laves, puisqu'un même minéral semble avoir cristallisé dans différentes périodes. Cependant l'amphigène n'a pas cristallisé aussi tard que les autres minéraux : en effet, on ne trouve jamais l'amphigène dans les dromes, dans les cellules ou dans les fissures comme la népheline, la sodalite ou bien comme l'augite et lefeldspath. Ces derniers minéraux ont visiblement continué à se, former, même après que la, lave était déjà en partie consolidée. On constate au microscope que l'amphigène peut être enveloppé
par l'augite et réciproquement. D'un autre côté, l'amphigène enveloppe la népheline qu'on retrouve aussi clans les fissures de la lave. D'après cela, il ne paraît pas qu'il existe un ordre constant dansla succession des minéraux qui constituent les laves du Vésuve.