Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 256]

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ROCHES.

REVUE DE GÉOLOGIE.

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Les eaux minérales d'Aix en Provence sont connues AIX. depuis très-longtemps, et lorsqu'elles ne se mélangent pas avec d'autres nappes souterraines, leur température peut atteindre 35 degrés. Elles sont salines, très-peu chargées, et ont été analysées par MM. Uz iglio et D o n y (1). Dix litres contiennent: Carbonate de chaux. Carbonate de magnésie, Chlorure de sodium Chlorure de magnésium Sulfate de soude Sulfate de magnésie. Silice

Alumine et oxyde de fer Matiere organique Somme

grammes. 1,217 0 582

0,060 6,08b"

Sable

gène en très-petite quantité. Ce dernier y ferait pourtant quelquefois, défaut; car, sur quatorze analyses de ces gaz, de provenances diverses, M. Serres a constaté cinq fois son absence. Ces quatorze analyses lui ont fourni en volumes la moyenne suivante

0 176 0,074 0,017 0,021 0,007

Ac

o

COs

Somme.

98,03

0,35

1,62

100,00

2,255

Ces eaux forment des dépôts qui ont été examinés par M. Di da y (2), et qui renferment : Carbonate de chair,. Carbonate de magnésie

499 tandis qu'il se réduit à moitié quand il est rempli. La température est de 61°,4 pour la première et de 59°,8 pour la deuxième. Ces sources laissent échapper des gaz qui, d'après lit H. Serres, sont presque entièrement composés d'azote. Toutefois l'analyse y découvre de tàu centièmes d'acide carbonique et même de l'oxy-

74,2 8,3 too 17,3 l

Ainsi, les dépôts des eaux minérales d'Aix sont formés de carbonates de chaux et de magnésie. Ces deux sels se trouvent en. dissolution dans les eaux d'Aix ; toutefois le carbonate de magnésie, qui est d'ailleurs plus soluble, s'est précipité en moindre proportion que le carbotia.te de chaux. DALDepuis un temps immémorial, on connaît à Dax, près des bords de l'Adour, des sources thermales qui sont nombreuses et extrêmement abondantes. Elles surgissent au voisinage de l'ophite, particulièrement dans la dolomie et leur niveau est peu supérieur à celui de l'Adour. M. Hector Serres (3) a. fait des analyses de ces sources, et nous allons en résunier les principaux résultats. La plus importante est la Fontaine chaude qui a été utilisée par les Romains et qui ne fournit pas moins de 1.800 mètres cubes par vingt-quatre heures. Celle des Nouveaux Thermes vient après, et M. D elm as a constaté que son débit atteint 50o mètres cubes quand le bassin est vide, Notice sur le, eaux thermales d'Aix ; par M. Gaut et le docteur Gilbert Registre du laboratoire de l'ingénieur des mines de Marseille. Notes manuscrites communiquées à M. D e les se par M. S e rr.es.

L'eau de toutes les sources thermales de Max est incolore, inodore, très-limpide, assez peu chargée de matières minérales pour qu'elle paraisse sans saveur; cependant elle est douce au toucher et légèrement alcaline. Un kilogramme d'eau de la Fontaine chaude a donné à M. Sert-es: GAZ EN SOLUTION.

o

CO2

Somme.

4,60

10,60

Az 11,45

3,55

CaO,S03

MgO,S03

Na 0,S05

0,35320

0,16957 MgO,CO, 0,01356

0,04629 Fe0,CO2

',Br

Matière organ. traces

I

Gentili, cubes.

PRINCIPES FIXES.

CaO,C0= 0,08792 3CaO,P0s"

traces

traces

L races

K0,50.3

NaCI

traces

0,28909.

MnO.0O2

Silicate dechaux

traces Somme.

0,03383

0e,99316

Toutes les sources de Max nourrissent différentes conferves ; les deux principales sont l'anabaina thermalis et l'oscillaria Grateloupii (Bory). La première est particulière à la Fontaine chaude, et ne se trouve nulle part ailleurs. La deuxième, au contraire, est généralement répandue et se rencontre dans toutes les sources dont la température, ne dépassant pas 50 degrés, ne descend pas non plus au-dessous de 36 degrés. Ces deux plantes ont fourni à l'analyse des traces d'iode et de brome. L'anabaina thermalis incinérée, a laissé Go p. 100 de cendres qui font effervescence avec l'acide et sont essentiellement corn-