Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 122]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

années, avec des minerais tenant 2 marcs par charge,

tient le train en mouvement pendant dix-huit heures ; on achève de remplir les tonnes d'eau et après deux nouvelles heures on procède au déchargement des résidus. La séparation de l'amalgame, sa compression et la distil-

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555 grammes par 100 kilogrammes, on en était venu à em-

ployer jusqu'à 51 p. 100 de magistral dans les tortas. On détruisait 5o à 4o p. ioo du mercure employé, et on perdait plus de la moitié de l'argent contenu; c'est alors qu'on essaya d'appliquer le traitement saxon. Les résultats furent meilleurs que Sur le patio, et la méthode fut définitivement adoptée. D'après l'analyse faite d'un échantillon moyen, ces mine-

rais de San Agustin contiennent pour ce qui est des, éléments essentiels : 2 p. 100 de cuivre, 12 p. ioo de zinc, 4

p. ioo de plomb , et 28o grammes d'argent pour

ioo kilogrammes de minerais crus. On voit que l'amalgamation de Freyberg ne peut guère donner des résultats satisfaisants, voici ceux qu'on obtient. Les minerais secs et tamisés sont mêlés à 12 p. ioo de sel marin brut du Peiion blanc°, puis chargés au réverbère. Comme seul combustible disponible à Matehuala, on a des troncs d'agave, combustible sans densité, ne donnant au feu qu'une flamme passagère. Les fours employés sont d'ailleurs peu favorables, aussi ne faut-il pas moins de vingt-

quatre heures de feu pour l'élaboration d'une charge de 5oo kilogrammes. On considère le grillage comme achevé

lorsque le minerai lavé sur la sébile ne montre plus de sulfures inaltérés. Les minerais grillés sont portés aux tonnes sans mouture et sans digestion préalable dans l'eau salée. On charge dans chaque tonne 280 kilogrammes environ de minerai grillé, 5o kilogrammes de fer en plaquettes et la quantité d'eau nécessaire, pour que, après quelques révolutions des tonnes, une tige de bois plongée dans la masse par l'ouverture de chargement, y pénètre sans peine et s'y maintienne droit e. On met ensuite les tonnes (PI. III, fig. 15) .

en mouvement, au pas ordinaire des mules, deux heures après on verse 7o kilogrammes de mercure, puis on main-

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lation du mercure, se font comme dans les usines travaillant au patio. Dans une opération que j'ai pu suivre à Matehuala et qui fut conduite avec soin, les résultats du travail pour l'argent furent comme suit Le minerai cru donna à l'essai Grammes d'argent p. loo kilog.

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gr.

Après le grillage le minerai avait perdu 7 p.. Io° de son poids.

Le minerai grillé donna à l'essai Grammes d'argent p. 100 kilog.

177 gr.

Enfin les résidus après l'amalgamation dans les tonnes furent réunis, évaporés et essayés. Ces résidus accusèrent à l'essai Grammes d'argent p. loo kilog

5o gr.

D'après ces nombres, et pour cette opération, type probable du travail de l'usine, les pertes de l'argent s'élèveraient à 45,8 p. Io° du métal contenu dans les minerais. L'usine à laquelle se rapportent les indications qui précèdent, élaborait par jour G charges (828 kilog.) de minerai. Elle comprenait 2 fours de grillage en feu et 5 tonnes d'amalgamation réunies en un seul manége; ses dépenses quotidiennes étaient :