Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 229]

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ileurements des couches, font croire dans cette région à l'existence de plusieurs failles.

En se rapprochant de Nancy, et continuant à suivre la rive

gauche de la Meurthe, on trouve les importantes exploitations de Maxéville et de Boudonville; la formation ferrugineuse y est représentée par cinq ou six couches de minerai, séparées par des bancs marneux ou calcaires, et occupant ensemble une épaisseur de i0 à 12 mètres; elle se continue ainsi, avec quelques légères variations dans le nombre, la puissance et la richesse des couches jusqu'à Laxou et à Maxéville, mais en s'appauvrissant peu à peu vers le

sud. Puis elle s'enrichit de nouveau vers la pointe sud-est du plateau de Haye, où se trouvent les quatre concessions du Montet, de Vandceuvre, d'Houdemont et de Chavigny ; des puits de recherches foncés au-dessus du village de Ludres l'ont traversée sur une épaisseur de près de 9 mètres, et ont recoupé des couches de minerai de 2 à 3 mètres de puissance.

Sur le bord ouest du plateau, en descendant le long de la rive droite de la. Moselle, on ne rencontre plus guère que des travaux de recherche; on sait seulement que la formation est peu épaisse. Elle atteint cependant 6 à 7 mètres dans les concessions de la Grande-Goutte et du Fond-de-Monvaux ; mais le minerai y est pau-

vre et très-alumineux. Ici, comme entre Frouard et Liverdun, on remarque que, en marchant de l'est à l'ouest, les minerais deviennent moins riches en fer, moins calcaires, plus alumineux et plus foncés.

En face du plateau de Haye, au-dessus de Pont-Saint-Vincent et de Sexey-aux-Forges, sur la rive gauche dela Moselle, la formation

ferrugineuse a été reconnue par quelques puits de recherche, et par les travaux de la concession du Bois-du-Four ; elle occupe une

épaisseur de 6 à 7 mètres, et se compose, suivant les points, de trois ou de quatre couches de minerai séparés par des bancs stériles. Plus loin vers le sud- ouest, depuis Bainville-sur-Madon, jusqu'à la limite du département des Vosges, la composition de la formation ferrugineuse est complétement inconnue.

Sur la rive droite de la Meurthe, la formation ferrugineuse oolithique a été explorée en différents points : d'abord, sous le plateau de Malzéville , où elle se. montre avec une puissance maximum de 6 à. 7 mètres, composée de trois ou de quatre couches de minerai ; elle paraît aller en s'appauvrissant du sud-est au nord-ouest, dans la direction de la pente même des couches. Elle est connue ensuite au sommet du Pain-de-Sucre, près d'A-

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gincourt, mais elle y est très-irrégulière et n'y est exploitée que comme minière. On a fait quelques recherches sur les plateaux d'Amance, d'Eulmont et de Lay-Saint -Christophe, et on y a reconnu tantôt quatre; tantôt cinq couches de minerai, séparées par des bancs stériles, et occupant une épaisseur totale de 7 à 8 mètres. Entre Lay-Saint-Christophe, Bouxières-aux-Dames et Castines, le minerai de fer est exploité dans trois concessions ; la couche supérieure paraît correspondre à celle de la concession de Marbache, et comme elle, elle diminue rapidement en s'éloignant des affleurements pour finir par disparaître tout à fait. Au nord et à l'est de ces points, au-dessus de Faule, Malleloy et Millery,- la formation ferrugineuse est complétement inconnue; on a commencé quelques travaux de recherches, mais ils n'ont pas encore atteint le gîte en Place. Le tableau suivant donne les résultats des analyses faites sur un grand nombre d'échantillons provenant des différents points dont nous venons de parler (*). (*) Dans ce tableau , les analyses d'échantillons provenant d'une mémo couche suivent l'ordre de superposition des bancs où ces échantillons ont été recueillis.