Description géologique et minéralogique du département du Bas-Rhin, par M. A. Daubrée, ingénieur au Corps des mines, doyen de la faculté des sciences de Strasbourg... Publiée par décision du Conseil général du département.- Strasbourg : E. Simon, 1852. 501 p., 22 cm. [Image 325]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE,

nommée, parce que, d'après la tradition populaire, c'était une mine d'or dont les anciens avaient fermé l'entrée par une porte de fer. Saint-Nicolas . A 600 mètres environ du clocher, et à 20 mètres seulement de la route qui traverse le village , on voit l'entrée de l'aucienne mine de Saint-Nicolas . Le filon qui renferme du cuivre pyriteux , de la galène argentifère , beaucoup de blende et du fer spathique, est vertical et se dirige N . 35° . 0 — S. 35° . E. Deux autres filons ont été rencontrés dans le voisinage . L'une des anciennes galeries de Saint-Nicolas a aussi reçu le nom de mine de Rouge-Eau , parce qu'il en découlait une eau fortement ferrugineuse. Aptingoutte . Non loin de la mine de Saint-Nicolas est le filon de cuivre argentifère sur lequel était exploité la mine d'Aptingoutte. La-Chapelle . La mine de La Chapelle, située à 100 mètres environ à l'ouest des maisons les plus occidentales du village, sur le chemin de Lubine, était exploitée sur un filon de cuivre pyriteux et de galène dont la direction est 0 . 30° . à 45°. N. — E . 30° . à 45° . S. Recherches d'an- A peu de distance de cette dernière mine, on a fait aussi, timoine• en 1845 , des recherches sur un filon où l'antimoine sulfuré se trouvait en masses irrégulières dans du quartz avec de la pyrite de fer ; ce filon se dirige 0 . 10° . N — E . 10° . S .' Historique de Les filons des environs d'Urbeis , exploités à une époque ces mines . immémoriale, qui est antérieure à l'emploi de la poudre pour le percement des galeries, ont été probablement abandonnés lors des guerres qui ravagèrent l'Alsace au dix-septième siècle . En 1781, on rouvrit la plupart des anciens travaux, mais on manqua de fonds pour en poursuivre l'exploration ; quelques recherches sans suite y ont été faites en 1844 et 1845. Les filons dont il s'agit forment la contrepartie de ceux de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin) ; comme ceux-ci, ils traversent le terrain schisteux , non loin du massif de granite et de syénite . Ils se lient aussi aux filons de Lubine, de Lusse et de La Croix-aux-Mines (Vosges). Sur le versant méridional de la montagne dite HautMine de galène de Lalaye . I Comme autres gîtes métalliques des environs d'Urbeis, on peut rappeler ici la présence du fer oligiste du Haut–Urbeis et de la couche pyriteuse du Faite qui ont déjà été cités précédemment .