Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 324]

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métriques de minerai valant 57.000 francs, et les dépenses de mai nd'ceuvre, réparties entre 288 ouvriers, dont 10 enfants, se sont élevées à 86.450 francs.

Établissement pour la réduction du minerai. - 11 n'existe en Italie qu'un seul établissement, traitant du minerai de mercure pour une valeur de 53.000 francs, et consommant 570 mètres cubes de charbon végétal valant 5.700 francs, pour produire 230 quintaux métriques de métal Valant 91.840 francs; elle a occupé, pour ce travail, 2 ouvriers avec une dépense de main-d'oeuvre de 4.260 francs. Commerce.- L'importation du mercure en Italie atteint à peine, en 1866, 4.000 kilogrammes valant 20.000 francs. L'exportation est insignifiante.

Part du Piémont. - Le mercure ne s'est pas, jusqu'ici, rencontré en Piémont.

or. Gisements. - L'or se rencontre un peu partout dans les Alpes et les Apennins piémontais à l'état de pyrites plus ou moins riches en métal ; les gisements, dont l'exploitation est ou pourrait être tentée avec quelques chances de succès, se trouvent géographiquement classés en deux groupes ; celui du mont Rosa dans les Alpes et celui de la vallée de Corsente, dans les Apennins. Le Piémont est donc la seule des provinces italiennes qui produise de l'or ; ce métal y est d'ailleurs obtenu de deux manières différentes : par

amalgamation des pyrites aurifères des Alpes et des quartz des Apennins ; 2" par le lavage des sables aurifères charriés dans les grandes crues de l'Orco, du Tessin, du Pô, du Serio et de quelques autres torrents. Les gisements du groupe du mont Rosa sont fermés de filons parallèles, assez réguliers et dont la présence a été reconnue dans 6 vallées formées par les contre-forts du mont Rosa du côté de Domodossola ; elles portent les noms de val Toppa ou della Marmazza, de val Auzasca, de val Tocce, de val Antig,oria, de val Antrona et de val Sesia, et contiennent 5 concessions régulièrement exploitées, 10 gisements dont les travaux préliminaires ne sont pas encore complètement terminés et 5 autres abandonnés ou inexploités. Tous ces gisements sont formés de pyrites aurifères excepté

celui de val Toppa, qui est composé de quartz. La plus grande richesse du minerai paraît être dans le val Auzasca, à Macugnaga et à Pastarena ; so 'a 3o filons à peu près parallèles forment dans cette vallée, sur une étendue de 2 kilomètres environ, quatre groupes principaux, comprenant de fréquentes concessions', dont la

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plus grande partie, ainsi que la mine du val Toppa, est aujourd'hui la propriété d'une compagnie anglaise à responsabilité limitée, fondée au capital de 280.000 livres sterling sous le nom de Pestarena united gold mininy company. D'autres sociétés, également anglaises ou nationales, exploitent les gisements de val Antigoria et de val AntrOna:, qui leur ont été récemment concédés. La valeur totale attribuée à la production de l'or dans le groupe du mont Rosa a été,

en 1864, de 29.i25 francs; depuis elle a considérablement augmenté. Le groupe du Corsente (Apennins) comprend deux espèces degisements: le quartz aurifère en filons et les alluvions. Les filons se trouvent dans les montagnes qui séparent la vallée du Corsente de celle de la Piotta, toutes deux affluents de la Sturie d'Ovada; ils sont con-

tenus dans des roches serpentines à fissures parallèles et remplies d'une gangue formée de fragments de ces roches soudées par du quartz ; leur puissance.maximum est de om,25 et leur richesse varie de 65 à 175 grammes d'or par tonne de minerai. On n'a jamais exploité régulièrement ces filons, dont le gisement le plus productif jusqu'ici, celui de Cassalleggio, a fourni, en 1864, 425 quintaux métriques de minerai valant 5.750 francs.

Les alluvions aurifères recouvrent en divers points, sur une épaisseur notable, le flanc des montagnes dans les vallées de Corsente, de la Motta et de la Stura. Leur exploitation est attribuée par la loi aux propriétaires du sol, mais elle paraissent de nature à devenir un jour l'objet de concessions spéciales. Enfin, les torrents des Alpes et des Apennins piémontais qui, comme la Toce, la Sesia, le Tessin, l'Orco, la Dora Baltea, la Stura, le Corsente.etc., traversent les terrains aurifères ou reçoivent des

affluents qui en proviennent, roulent naturellement, dans les grandes crues, des sables aurifères, qui sont recueillis jusqu'à de grandes distances, par les riverains, dans le lit même des torrents. La production totale du minerai d'or a été, en i864, de i.056 quin-

taux métriques, représentant une valeur de 245.55 francs, dont 10.000 proviennent de la pêche de l'or dans les torrents. 635 ouvriers, au salaire moyen de i',40 à 2 francs, et 7 enfants, payés de 1 franc à or,8o, ont travaillé à ce résultat. Toutefois ces chiffres doivent être aujourd'hui considérablement augmentés et le seront encore davantage dans quelques années, car il paraît vérifié que la Société anglaise de Pestarena produit actuellement à elle seule un kilogramme d'or par jour. Réduction du minerai. - L'amalgamation des pyrites aurifères avaitlieu, en 1864, dans ma établissements, appartenant tous à la pro-