Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 238]

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MINES ET USINES MÉTALLIQUES 446 considérer ces minerais comme des minerais de fer; c'est avec eux qu'on a alimenté le haut fourneau de Szaszka. Ce genre de gisements est très-abondant. Il est d'ailleurs à noter, et il peut être posé en règle, que la teneur en cuivre va généralement en diminuant de l'ouest vers l'est.

Les minerais oxydés sont surtout abondants dans les fentes et cavités présentées par le calcaire, et c'est là qu'ils sont même le plus riches en cuivre. Ces oxydes paraissent d'ailleurs n'être que le produit de la décomposition de pyrites. Beaucoup de gisements, qui à la surface présentent des minerais oxydés, sont .composés dans la partie inférieure de pyrites de fer plus ou moins cuivreuses. Tous ces gisements ont été depuis plus d'un siècle l'objet d'exploitations qui ont commencé par la surface, et se sont peu à peu approfondies, mais n'ont jamais pénétré à une grande profondeur, à moins de circonstances particulières, rendant plus facile le percement de galeries d'écoulement. La masse de minerais exploitée est cependant trèsconsidérable ; on ne peut estimer à moins de 350o tonnes de cuivre et 175 ,oco tonnes de minerais la masse enlevée; aussi la surface de ce haut plateau apparaît-elle fouillée en tous sens et criblée d'excavations. lie mode d'exploitation consiste aujourd'hui, et a sans

doute consisté pendant longtemps dans un grapillage

DU DANAT.

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leurs. Le rôle du propriétaire se borne à l'achat du minerai

et aussi au percement des galeries principales d'avenir (épuisement, aérage et grande reconnaissance), dont l'établissement serait au-dessus des moyens des ouvriers isolés.

Une particularité de cette exploitation consiste en ceci, qu'un point déjà exploité et abandonné comme trop pauvre en cuivre par un mineur, est souvent, au bout de quel-

ques années, repris avec succès par le même ou par un autre ouvrier, et cela à plusieurs reprises différentes. Il se

passerait là, au dire des ingénieurs du pays, une concentration naturelle des minerais, par suite du lavage de ces niasses sableuses par les eaux pluviales. L'explication est difficile à admettre, mais le fait existe. Parmi les gisements de ce groupe, je citerai, comme les plus remarquables, les suivants i° A côté du chevalier Saint-George, le gisement de mi-

nerais cuivreux, oxydés à la surface et pyriteux dans la profondeur, d'Erscheinungchristi. 20 A l'est du chevalier Saint-George, sur un îlot calcaire

près du contact est, Spiridon, gisement de pyrite de fer très-peu cuivreuse, employée à l'usine comme addition (zuschlag).

3° Plus loin vers l'est, sur un autre îlot calcaire, les rainerais de fer de la mine Sabina.

Un peu plus au sud, à 5 et 600 mètres du chevalier

(Raubbau). Les ouvriers abandonnés à eux-mêmes et auxquels le propriétaire se contente d'acheter le minerai ex-

Saint-George

trait à leurs risques et périls, rcreusent un puits de quelques mètres dans l'endroit où ils pensent, d'après leur propre expérience ou celle de leurs prédécesseurs, devoir rencontrer du minerai, puis ils partent de ce puits pour exploiter par de courtes galeries le minerai avoisinant; lorsqu'ils croient le gîte épuisé, ou pensent travailler ailleurs avec plus d'avantage, ils abandonnent ces travaux,

assez riches.

qui tombent bientôt en ruine, pour aller :recommencer ail-

oxydés à la surface et pyriteux dans la profondeur. Ces

4° Saint-Istvan, gisement abondant de minerais de fer

3° Eleenora, minerais cuivreux oxydés à la surface et pyriteux dans la profondeur, en exploitation.

Plus au sud, vers le centre de la masse syénitique et groupés autour du village de Mariaschnee 60 Sur le contact ouest, dans une excavation de la surface calcaire, Joé Verdie, gisement de minerais cuivreux,