Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 232]

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MINÉS ET USINES MÉTALLIQUES 434 dispendieuse; aussi le gisement, bien qu'abondant, ne peut-

il être considéré comme productif. Constantifius. Des minerais de cuivre argentifère (cuivre pyriteux et Cuivre gris) ont été exploités anciennement à la séparation de la gangue de Rochus et du massif calcaire adjacent dans la mine Censtantinus. Ils étaient assez abondants. Le gisement consistait en coupures parallèles à la surface de contact et remplies inégalement d'un mélange de gangue, de calcaire spathique et de minerai. La teneur des minerais était en moyenne de 5o kilogrammes de cuivre et 3oo grammes d'argent à la. tonne. Le gisement a été poursuivi sur une longueur allant jusqu'à 8o mètres, et sur une hauteur de 15o mètres à partir du jour. Gisement compris dans le calcaire.

Elisabetha. Dans l'intérieur de la masse calcaire isolée qui forme le sud du groupe de Koschowitz et à peu de distance du grenat, se trouve un gisement aurifère dont la formation ne peut être rattachée qu'indirectement à l'éruption syénitique ; elle est évidemment d'une date postérieure, et est due à un phénomène particulier de dépôt. Ce gisement consiste en une masse d'argile ou sable argileux jaunâtre et rougeâtre remplissant une profonde excavation du calcaire. La forme de cette excavation n'est pas parfaitement connue. Au niveau de la galerie Joseph II, la section horizontale en est triangulaire, avec une pointe aiguë dirigée vers le sud-ouest, et une deuxième pointe aiguë vers l'est. Les faces calcaires sont d'ailleurs à ce niveau inclinées vers le centre, ce qui fait prévoir la fermeture complète de l'excavation à 20 ou 5o mètres au-dessous du niveau de la galerie.

L'argile empâtant des grains de calcaire, de quartz et de pyrite n'est pas la seule matière qui remplisse le gîte; il contient en outre, noyés au milieu de cette argile, des

DU BANAT.

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rognons arrondis, quelquefois très-gros, surtout dans la partie inférieure, de calcaire et de grès micacé ou granite à grains fins arrachés évidemment aux formations voisines. Les blocs calcaires sont le plus souvent fortement imprégnés de pyrite de fer. Le sable argileux est imprégné, mais d'une manière très-inégale, de particules d'or. très-fines. L'exploi-

tation, qui a eu lieu à la façon des stockwerks, n'a pas de règles bien précises. On a observé toutefois que les minerais les plus riches se trouvent plus souvent autour des blocs de grès qu'autour des blocs calcaires, bien qu'on puisse aussi trouver du minerai riche dans le voisinage de ceux-ci, et que la présence.de fer oligiste en particules fines

dans une argile pure est un signe de richesse aurifère. L'exploitation ou du moins la reconnaissance ne peut marcher qu'avec attention et être accompagnée d'essais journaliers. Outre le minerai contenu dans l'argile, on a rencontré également plusieurs fois, autour des blocs de calcaire et de grés, des lits d'une gangue de feldspath et de quartz avec veines de calcaire imprégnés de pyrites de fer et de cuivre, et présentant de l'or natif en assez grande quantité

mus la forme de fils perdus dans la masse. Ce genre de gisement a été assez abondant dans la partie supérieure du gîte. On trouve également, principalement dans la partie supérieure, du sulfure de bismuth et des arséniures de Cobalt. La présence de ces minéraux est regardée comme un

signe favorable pour la richesse en or. Il s'en faut de beaucoup que toute la masse contenue dans ce gîte soit exploitable, et une grande partie peut être considérée comme stérile. Les recherches ont fait connaître

que la partie riche se trouvait disposée suivant une ligne partant environ du coin sud-ouest supérieur de l'excavation, et se dirigeant vers le nord- est avec une faible inclinaison. La colonne aurifère est d'ailleurs assez étroite, eu

égard aux dimensions du gîte. Elle ne pénètre pas audessous du niveau de la galerie Joseph II.