Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 223]

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MINES ET USINES MÉTALLIQUES 416 Deux méritent cependant d'être signalés à. cause de leur

richesse; ce sont ceux d'Arpad et Juliana, à 2.. 1 0 0 mètres de l'extrémité nord du groupe.

Arpad, Juliana. Il est à noter que la gangue se trouve, à partir de ces deux gîtes, comprise entre le calcaire et les micaschistes ; elle y prend une épaisseur ex traordinaire de 2 5o à 3oo mètres, qu'elle conserve sur une distance d'environ 5oo mètres. A la limite ouest de cette puissante masse de gangue, se trouve la mine . d'Arpacl. Le gisement consiste en un filon ou veine allongée d'hématite manganésifère (renfermant

5 à 6 p. ioo de manganèse) assez fortement mélangée de gangue, et rendue un peu impure par la présence du plomb ; ce filon a de om.fio à i mètre d'épaisseur moyenne,

et accompagne un filon de gangue qui pénètre dans le schiste. 11 a été exploité par carrière sur 5o mètres de longueur et to mètres de hauteur. Le minerai est connu à la sole avec la même puissance et la même longueur. Le gisement se dirige de l'est à l'ouest ; ses extrémités n'ont pas encore été atteintes. En face d'Arpad et dans le voisinage immédiat du cal-

caire, se trouve la mine de Juliana, établie sur un stock de minerai composé en grande partie de fer oxydulé, et, dans une faible proportion, d'hématite un peu manganésifère. Cet amas est exploité au jour sur une longueur de 5o mètres, une puissance de 10 mètres et une hauteur de 2 0 mètres. Les extrémités du stock ne sont pas encore

connues, et le minerai se trouve à la sole avec la même puissance. Le minerai de Juliana est le plus pur de ceux exploités Dognacska, mais il est d'une fusion un peu difficile.

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groupe, ainsi que je l'ai indiqué plus haut ; on y trouve encore du cuivre, du plomb, de l'argent et du zinc ; le pre-

mier métal est le plus abondant. Le cuivre et le plomb, quand ils sont en grandes masses, se trouvent généralement dans des excavations du calcaire.

Un exemple de ce genre de gisements est fourni par le Bleistock, gîte de plomb très-remarquable, exploité en 1848 et 1849 à la hauteur de la galerie Pierre et Paul. Il consistait, dans la partie supérieure, en un amas de galène, généralement assez pure, renfermant en moyenne 5o p.

ioo de plomb, et o. oo25 d'argent dans le plomb,

dans la partie inférieure en minerai de cuivre oxydé d'une teneur de 4 à 5 p. 100 en cuivre, et de o. 0005 à o.0004 en argent.

Cet amas, qui poussait du reste de nombreuses et courtes

ramifications dans le calcaire, avait une étendue, dans la

partie plombeuse, de 5o mètres suivant l'inclinaison, to mètres en direction et 4 mètres d'épaisseur moyenne, et a donné une production d'environ 3. 000 tonnes de minerai. Le gisement ne se continue pas; le renflement de la gangue aux dépens du calcaire, qui lui a donné naissance, se terminant lui-même. Toutefois on retrouve, mais en petite quantité, du minerai de plomb, soit oxydé, soit sulfuré

en dessus et en dessous du fer oxydulé dans l'amas dit Kiesstock, situé à 6o mètres plus au Nord, au niveau de la galerie Marcus.

Le plus remarquable exemple de grandes masses métalliques logées dans des excavations du calcaire est l'amas cuivreux de Simon Judas. L'excavation ou poche dans laquelle est enfermé le minerai a environ 120 mètres de hauteur à partir de la syénite, sur un diamètre moyen de 25 mètres. Elle est à peu près verticale avec une faible inclinaison vers le nord-est. Elle se rétrécit considérablement

Mines de cuivre, plomb et zinc.

Le minerai de fer magnétique ou hématite n'est pas seule matière métallique renfermée dans la gangue

DU BANAT.

la

du

à sa partie supérieure qui n'a plus qu'un faible diamètre. Le gisement consistait en cuivre pyriteux, cuivre panaché