Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 221]

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DU BANAT.

MINES ET USINES MÉTALLIQUES

La section de la masse ferrugineuse était à la surface du sol d'environ 4. 000 mètres quarrés. Au sol de l'exploitation à ciel ouvert récemment terminée, elle est de 3.2oo mètres quarrés, et à 12 mètres plus bas, où l'on commence une exploitation nouvelle, de 1.8o° mètres quarrés. Plus bas, elle est encore inconnue.

La proportion de minerai à la roche abattue est de un cinquième; le rendement moyen des minerais triés est de 5o p. 100 de fonte au haut-fourneau, souvent davantage. Le mode d'exploitation, qui est d'ailleurs le même pour tous les autres gisements, est très-simple et aussi peu dispendieux que possible. C'est généralement par la surface que les gisements sont

découverts. On tait, à un niveau un peu inférieur, une tranchée ou une galerie qui servira de voie de roulage, et l'on découvre le gîte par des abattages en tout sens, en maintenant le sol de la carrière au niveau de la voie de roulage. Lorsque l'exploitation à ce niveau est assez avancée, et que la nécessité d'un second niveau se fait sentir, on perce à 12 OU 20 mètres plus bas une galerie partant de la vallée et dirigée autant que possible vers le centre du gîte. On creuse à partir du sol de la carrière un puits, allant rejoindre cette galerie, et on en élargit successivement l'ouverture jusqu'à former un entonnoir qui devient l'origine de l'abattage au second niveau. On agira de même pour le troisième, et ainsi de suite, tant que la puissance du gîte sera assez considérable pour permettre une exploitation à ciel ouvert. Les travaux en galeries sont généralement réservés pour l'hiver, époque à laquelle le froid rend les travaux de carrière trop pénibles. A 20 mètres au-dessous du niveau de la nouvelle exploitation de Paulus, une galerie nouvelle, la galerie Nicolas, a été percée ; elle a rencontré la continuation du gîte, mais la puissance n'en est pas encore reconnue à ce niveau.

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On y signale la présence de la pyrite en rognons au milieu du minerai de fer.

A partir de la mine de Paulus, la bande calcaire se trouve interrompue sur une très-grande distance, et la formation n'est plus représentée que par deux petites masses complètement isolées, à chacune desquelles correspond une masse beaucoup plus considérable de gangue grenatifère. La première de ces masses de gangue part de la mine Paulus, et s'étend sur une longueur d'environ 600 mètres vers le S.-S.-O. Elle renferme deux colonnes métalliques principales, qui sont exploitées à ciel ouvert, sous les noms de Fran-

ciscus et Ignatius. Comme à Paulus, le minerai se compose de fer oligiste et de fer oxydulé généralement trèspurs et d'une belle richesse ; les colonnes de minerais sont très-évasées par le haut, mais se rétrécissent rapidement en profondeur.

Franciscus (fig. 5, P1. VII). L'absence des rognons calcaires, disparus probablement par suite de l'action qui a donné naissance au grenat, est surtout ce qui distingue ces mines de la précédente. Elles constituent en quelque sorte un second type de gisements, beaucoup moins fréquents d'ailleurs que le premier. L'entonnoir de Franciscus a, à la surface du sol, une longueur de 120 mètres sur une largeur de 7o; on l'exploite encore à ciel ouvert au niveau supérieur, élevé de 65 mè-

tres au-dessus de la galerie Nicolas. Le minerai est reconnu jusqu'à la profondeur de 1%4 mètres en dessous de la

carrière, profondeur à laquelle le gîte présente 6o métres de longueur sur 3o mètres de largeur maximum.

Ilteresia (fig. ft, Pl. VII). - A 200 mètres de l'extrémité de la masse grenatifère qui renferme la mine de Franciscus et le gisement voisin, mais moins important d'Ignatius, se trouve une nouvelle masse de gangue complètement isolée, disposée autour d'un petit îlot calcaire.