Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 132]

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EXAMEN

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DU PROCÉDÉ HEATON.

CHARGES DE RUPTURE G/URGES DE RUPTURE

en kilogrammes par millimètre carré de la section de rupture.

ORIGINE DES FERS

en barres.

Fer doux de Suède (R. F..) de Ekman et comp. de Gollienhourg (1). . Fer homogène de Fagersta, à 0.001 de carbone pour fil de fer lin (2). . Fer de Lowmoor . Meilleurs fers du Staffordshire Best-Best écossais. .

Fer commun écossais ..... .

.

.

kilog.

en kilogrammes par millimètre carré de la section primitive, kilog.

/00 à 112

33 à 35

125 à 141 90 à 100 80 it 58

32 à 38 40 à 45 41 à 43 42 à 46

60 à 70 50

Le fer doux de Suède se contracte, avant de se routine, dans le rapportée 100 à 30 et 25; .e :er de Lowmoor dans le rapport de 100 à 47, et le fer commun écossais à peine dans le rapport de too à 85. Les chiffres concernant. Fagersta sont extraits des notes publiées, à l'occasion de l'Exposition de 1867, par M. Kirkaldy. (Rapport du commissaire américain M. Llewitt, P. 73).

Or, si l'on compare les chiffres des deux colonnes, on voit

que, d'après la première, le fer doux de Suède est bien en tête de la liste, tandis que, d'après la seconde, il se trouverait même inférieur au fer commun écossais. On voit aussi que, d'après les chiffres de la dernière colonne, le fer si justement apprécié de Lowmoor ne serait pas supérieur au fer commun écossais. Pour apprécier la valeur des

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En comparant ces résultats aux précédents, on voit que les fers de Hayanges, préparés au nitre, peuvent être assimilés aux fers communs écossais. On arrive à la même conclusion, lorsqu'on con-sulte la colonne relative à l'allongement des barres. Les fers de Suède et les bons fers anglais

s'allongent avant de se rompre, de 25 à 5o p. ioo de leur longueur primitive, tandis que l'allongement des fers communs écossais, ne dépasse pas so à 12 p. ioo, et descend parfois à 6 ou 7 p. ioo, ce qui est aussi, d'après le tableau de la page 32, l'allongement des fers de la Moselle préparés au nitre, car les chiffres trouvés sont tous compris

entre 6 et 15 p. ioo. Ces fers sont, par suite, de qualité ordinaire. Ils sont tendres et s'allongent peu ; et cette observation s'applique surtout aux fers de Longwy, dont l'allongement est encore moindre que celui des fers de Hayanges. Doit-on attribuer cette infériorité des fers de

fers, il faut donc surtout consulter les charges rapportées à la section de rupture. Eh bien ! si nous calculons, pour les barres plates de la Moselle, dont nous connaissons les sec-

Longwy, et en général la médiocre qualité des fers traités au nitre, à l'inefficacité du mode d'affinage nouveau? Je ne le pense pas. On déjà vu, en ce qui concerne le fer doux de Longwy, que le puddlage, ou réchauffage, a été mal fait. Les fers ont été brûlés ; la décarburation est trop avancée, comme nous le verrons. De plus, la cassure des barres dénote un métal peu homogène; les parties scoriacées ne sont

tions de rupture, les charges par millimètre carré, nous

pas suffisamment_ expulsées ; on y voit des parties sosmbres

trouverons les chiffres suivants

et ternes. Les chaudes ont été insuffisantes et pourtant les gaz du four trop oxydants. GIIARGEs DE RUPTURE

NUMÉROS DES BARRES.

N° 8 de la cinquième opération. N° 0 de la sixième opération. N° 10 de la huitième opération (après paquetage) N. 11 de la huitième opération (sans paquetage) N° 12 Barres carrées de la huitième opération (après paquetage) N° 13. Barres carrées de huitième opération (sans paquetage)

en kilogrammes par millimètre carré do la section de rupture,

39,3

43,3 37,9 39,6

47,3 53,2

Le tableau des essais de M. Kirkaldy, sur les fers de la Moselle traités au nitre, montrent encore que le paquetage n'a pas amélioré les produits. Enfin, si les te 1 2 et 13 sont plus tenaces que les autres barres, il faut l'attribuer à leurs dimensions et à l'emploi du martinet. On sait que les fers martelés sont plus résistants que les fers laminés, et que la ténacité croît lorsque la section des barres devient moindre.