Annales des Mines (1869, série 6, volume 15) [Image 49]

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EXPERLENCES SUR LE CONDENSEUR EJECTEUR

RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX RÉSULTATS. Puissance moyenne économisée par la suppression de la I cheval-vapeur. pompe à air 24,1 chevaux. Puissance moyenne indiquée des machines Pression moyenne résistante (absolue) sur les pistons ok,255 par cent. quarre. 5k,752. Vide moyen dans les cylindres Vide moyen dans le condenseur accusé par les indica-

teurs du vide Vide moyen en millimètres de mercure Température de l'eau froide

e,844.

Température moyenne des eaux (le condensation Accroissement moyen de température

25,6

522.

8,3 eentigr.

-

500,3

Le professeur Rankine termine la lecture de sa note en exprimant le désir que M. Morton donne quelques détails sur la construction du condenseur-éjecteur et sur les résultats de quelques expériences qu'il a faites pendant l'absence de M. Rankine. Il croit devoir ajouter que le condenseur

était à environ 5 pieds (i'°,5o) au-dessus du réservoir à eau froide. En ajoutant à la pression due à la vitesse de l'eau

dans la partie rétrécie du tuyau.éjecteur, Celle due à une colonne d'eau de ",5o on trouve un total un peu plus grand que la pression atmosphérique qui était au moment de l'expérience égale à 1,037 par centimètre quarré. On peut ex-

pliquer cela en admettant que l'impulsion produite par la vapeur d'échappement venait en aide à la pression atmosphérique pour accroître. la vitesse du jet.. M. Morton répond que M. Rankine a donné tous les détails désirables sur le nouveau condenseur. Il pense que la seule explication que l'on puisse donner du jeu de cet appareil est que le jet d'eau froide acquiert en se précipitant dans le vide du condenseur une force vive presque suffisante

pour pouvoir rentrer dans l'atmosphère et que la vapeur qui s'échappe des cylindres lui restitue l'énergie que les frottements lui ont fait perdre. Dans la première forme qui fut donnée à cet appareil, il

DE M. ALEXANDER MORTON.

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fallait, pour l'amorcer, fermer la valve d'admission de la vapeur dans les cylindres, et il arrivait alors que le vide se faisant dans ceux-ci, l'eau d'injection s'y précipitait. Pour remédier à cet inconvénient, M. Morton a ajouté à l'appareil une tuyère régulatrice concentrique à l'axe du tuyau d'injection de l'eau froide et qui permettrait, au besoin, d'intercepter complétement l'arrivée de celle-ci. Cette tuyère reçoit dans son intérieur la vapeur de la chaudière par un conduit qUi est ouvert ou fermé automatiquement au moyen d'un régulateur à pistons représenté

dans la figure. Le piston de droite est pressé sur sa face externe par un ressort et par la vapeur d'échappement ; le piston de gauche supporte sur sa face externe la pression atmosphérique. L'espace compris entre les deux pistons communique avec l'intérieur de la tuyère régulatrice, quelle que soit leur position dans le cylindre calibré où ils -se 'meuvent ; il ne communique avec la chaudière que lorsque le piston de gauche s'est déplacé vers la gauche d'une certaine quantité. Lorsque la tension de la vapeur dans le tuyau d'échappement est suffisamment faible, la pression atmosphérique qui s'exerce sur la face externe du piston de gauche, comprime le ressort d'une quantité telle que le piston de gauche vient fermer l'orifice qui communique avec la chaudière. Lorsque, au contraire, la pression dans le tuyau d'échappement vient à augmenter par suite d'une rentrée d'air ou de toute autre cause, cette pression, ajoutée à celle du ressort, devient suffisante pour vaincre

la pression atmosphérique, et le piston de gauche livre passage à la vapeur de la chaudière, qui jaillit dans la tuyère et communique au jet d'eau froide une impulsion suffisante pour rétablir les choses dans leur état primitif. C.

C.