Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 37]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

68

GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.

69

tance réelle, il y a un avantage marqué en faveur de la

GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.

première, et c'est elle sans doute qui finira par prévaloir à Stassfurt. D'ailleurs, comme nous l'avons déjà dit, les deux méthodes donnent lieu aux mêmes séries d'opérations, n'entraînent que des modifications de détail et peuvent être comprises dans une description commune. Celle que l'on va lire se rapporte surtout aux usines Douglas et Grüneberg que nous venons de citer, et les renseignements sur lesquels

mieux concentrer la chaleur; on ouvre seulement à la partie supérieure un robinet r pour la sortie de la vapeur en excès. L'agitation du bain dure trois heures, après lesquelles on laisse reposer la dissolution pendant deux jours; au bout de ce temps l'eau est entièrement saturée de chlorures de potassium et de magnésium, et marque 520 à l'aréomètre de Baumé. A ce moment, le robinet r etant fermé, on en ouvre un autre , placé à la partie inférieure de la cuve, et la pression de la vapeur fait passer la dissolution à travers un siphon s dans l'atelier de cristallisation.

elle s'appuie sont dus en grande partie aux obligeantes communications de M. Nivoit et de M. Grfineberg lui-même.

1.

Dissolution de la Carnallite.

La Carnallite,, amenée dans des wagons fermés jusqu'en face du massif des cuves en fonte où s'opère sa dissolution, est introduite dans ces dernières aussi rapidement que possible, après son déchargement. Aussitôt après, on ajoute au sel les trois quarts environ de son poids d'une eau provenant d'une des opérations subséquentes, et chargée de chlorure de sodium et d'un peu de chlorure de potassium; en même temps on fait arriver dans la cuvé, par un tube annulaire T

placé à l'intérieur de cette dernière, un jet de vapeur à

Le résidu, qui s'élève environ au tiers de la charge primitive, est traité diversement suivant les usines. Dans le principe, il était directement rejeté dans quelques-uns des établissements de Stassfurt ; aujourd'hui il est, en général, soumis une deuxième et même une troisième fois à un traitement analogue au précédent, la dernière dissolution étant alors faite avec de l'eau pure. Le résidu final présente une composition qui varie nécessairement avec la nature de la Carnallite et le mode de lavage. Il est toujours un peu plus riche en potassium quand

on traite le sel non broyé, et l'on peut admettre qu'il renferme, en moyenne, les éléments suivants :

12 o degrés.

Dans l'usine Griineberg, les cuves de dissolution n'ont que 6 pieds sur 4, et contiennent 2',5 seulement de Carnallite ; elles sont ouvertes et un ouvrier est occupé à remuer les matières pour en activer la dissolution. Dans l'usine Douglas, les cuves sont plus vastes et peuvent contenir 20 tonnes de sel à la fois (fig. 5, 6, 7). De plus, la grande homogénéité du sel broyé qu'on y traite permet de substituer, au mélange à la main, un brassage mécanique, effectué à l'aide d'un arbre en fer, muni de palettes C et placé dans l'axe de la cuve. Cette dernière peut alors être fermée, ce qui permet de

M. BIschof. M. Griineberg. 30 à 35 33,9

Sulfate de magnésie, avec un peu de sulfate de chaux. Chlorure de sodium. Chlorure de potassium. Chlorure de magnésium

54,/ 3,1

Eau

3,0 5,6

Résidu insoluble dans l'eau

0,3 100,0

50 à 55 5 5

5 11.

100

Cette substance a été longtemps sans emploi ; dans les premiers temps on la faisait disparaître en la jetant à la rivière; plus tard on a été obligé de l'accumuler autour des usines, où elle commence à former des haldes de plus en plus embarrassantes. Mais comme son abandon donnait naissance à une perte,