Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 300]

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MÉMOIRE SUR L'EMPLOI

DU MICROSCOPE POLARISANT.

inclinée, horizontale et croisée (amblygonite par exemple); il

pies les plus régulières quant aux contours extérieurs, l'as-

n'y aurait donc incertitude dans la détermination du système cristallin que si cette dispersion manquait complètement et si la forme primitive présumée étant une forme limite, il y avait une coïncidence accidentelle entre le plan des axes optiques et la base ou l'un des plans diagonaux

semblage se fait très-raremen t par des surfaces planes comme

de cette forme.

Examen de la structure intérieure des petits cristaux.

Les petits cristaux, dont la structure intérieure est généralement regardée comme simple, ne le cèdent souvent en rien aux plus gros sous le rapport de la complication de

leurs macles ou de leurs enchevêtrements. Mais le plus ordinairement ces enchevêtrements ne sont visibles que dans la lumière polarisée, et le meilleur moyen de les étudier consiste dans l'emploi, soit du microscope polarisant à faible grossissement, éclairé par la lumière parallèle, soit d'un microscope ordinaire à grossissement plus ou moins fort, muni de deux Nicols croisés, comme je l'ai indiqué dans la note de la page 577. À l'aide de ces instruments, les 'différentes parties qui constituent les macles ou les mosaïques intérieures enfermées dans le moule régulier du cristal, se révèlent par la diversité des teintes polarisées dont elles se colorent si elles sont suffisamment minces, ou. par les directions variées suivant lesquelles elles produisent l'extinction maximum de la lumière. C'est par des. procédés de ce genre qu'on peut reconnaître la structure si complexe des cristaux de quartz dits hyacinthes de Compostelle, celle des cristaux d'alstonite, celle des petits cristaux de worvénite de Strontian en Écosse qui, au premier aspect, paraissent être une variété d'harmotome non maclée, celle des cristaux de la Prehnite de Farmington, de la Bretcstérite d'Écosse, etc., etc. Il est également facile de s'assurer par ce moyen, que dans les macles et les hémitro-

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le suppose la théorie des macles, mais qu'il a presque tou-

jours lieu suivant des surfaces plus ou moins fortement ondulées. Lorsqu'on a opéré sur des groupements à axes à peu près parallèles de cristaux biaxes terminés par deux faces normales à la bissectrice aiguë, il suffit de substituer dans le microscope la lumière convergente à la lumière pa-

rallèle, pour déduire l'orientation des diverses parties composantes de celle que le plan des axes optiques occupe dans chacune d'elles (harmotome, Brevvstérite, aragonite, whitérite, strontianite, alstonite, etc., etc.).