Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 187]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

I.

'Chlorure de sodium. Chlorure de magnésium... . Chlorure de potassium

Sulfate de chaux. Sulfate de magnésie. Sulfaie de soude Azotate de soude Matières solubles Carbonate de chaux Carbonate de magnésie à la faveur Silice. de l'acide carbonique. Oxyde de fer

Sels solubles..

.

.

Poids total des sels Densité

0 6210 .

569

ROCHES.

»

0,0250 0,9000 0,3860 0,3424

traces. 0 1013 0,0975 0,0060 0,0050

2,4792 1,00231

II.

0,6535 i.

1,4007 0,8617 0,6025 0,0647 0,1100 0,0160 0,0200 0,0100

3,8000 3,8000

III.

0,8386 0,3 [86 0,1210 2,3663 0,5360 0,7425

0,0200 0,0500 0,0200

5,0030 5,0030

1. Source sulfureuse froide, dite Tirnlial ou des Saliens. II. Source des Conon6, à Ax.

Sulfure de sodium, sur un kilog Chlorure de sodium Sulfates de soude Silicate de soude. Silicate de chaux Silicate de magnésie Matières organiques Oxyde de fer. Alumine

Acide phosphorique Acide borique Iode. Lithium. Fer

grava.

gram.

0,0123 0,0199

0,0210 0,0265 0,0509 0,1127 0,0166 0,0006 0,0360 0,0007 0,0003

0,0448 0,0120 0,0006 0,0119

traces traces

traces traces 0,1015

0,2653

Les eaux de ces régions contiennent généralement peu de carbo-

nates; leurs sels sont au contraire des chlorures et des sulfates, particulièrement le sulfate de chaux. Ce résultat s'explique trèsbien, puisqu'elles filtrent à travers un terrain gypseux. Dans l'eau des puits, la proportion des nitrates peut d'ailleurs

Relativement à la classification des eaux sulfureuses, M. Garrigo u observe qu'il serait convenable de les répartir en quatre divi-

devenir très-notable ; elle provient alors de la nitrification des matières organiques qui s'opère dans tous les lieux habités, mais qui est surtout très-active sous le climat du Sahara. Remarquons aussi que les eaux qu'on est obligé de boire dans le Sahara sont souvent si chargées de substances salines qu'elles sont à la limite des eaux douces et des eaux minérales.

et comprenant le plus grand nombre de stations sulfureuses

Eaux minérales. - M. Clément a fait (i) de nombreuses observations sur les sources minérales de l'Ardenne Belge ; aucune

de ces sources n'est chaude et toutes sont acidules ou ferrugineuses. M.Félix Ga r ri go u (2) a étudié les eaux minérales des environs

d'Ax dans l'Ariège. Voici les résultats de leur analyse

(0 Annales des travaux publics de Belgique, 1851; XIX, 73. (2) Études chimique et médicinale des eaux sul/ureuses d'dx. - Paris, 1862.

sions

l° Eaux sulfhydratées sodiques formant le groupe le plus naturel

chaudes.

1° Eaux sulfhydratées calciques qui sont généralement loin des roches ne contenant pas de chaux, comme les roches primitives. Eaux sulfhydratées sulfhydriques sodiques et calciques, lesquelles contiennent un sulfure et en même temps de l'acide sulfhydrique. 4° Eaux sulfureuses dégénérées qui, à Ax, deviennent blanches ou même bleues. Du reste, d'après M. Ga rri g o u, il n'y aurait pas de source sulfureuse contenant de l'acide sulfhydrique libre et sans sulfure. Comparant les températures des sources d'Ax depuis 1786 jusqu'à soit nos jours, il a constaté des écarts de 6 degrés soit au-dessus, Les résultats obtenus pour au-dessous de la température actuelle. une même source varient peu de l'été à l'hiver. Enfin, dans une nombreuse série d'essais ayant pour but de déterminer à différentes époques le degré sulf hydrométrique des eaux

d'Ax, M. Garrigou a reconnu qu'il est plus élevé à la suite des

Filhol pluies que pendant les sécheresses. On sait qu'on doit à M. bizarre qui se trouve ainsi d'avoir signalé le premier ce résultat confirmé par des expériences nouvelles.