Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 7]

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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.

TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.

mière et de deuxième classe restent à peu près dans les

plateau de la balance, jusqu'à ce qu'il équilibre un poids de loo kilogrammes. On pousse l'approximation plus ou moins loin selon la teneur du minerai

mêmes limites. Achat des minerais. - Règles de l'achat. - La réception

des minerais par les deux usines royales se fait conformément à des règles déterminées à l'avance et officiellement publiées par l'administration (*). Je ferai connaître ici les principales. Les minerais sont apportés jusqu'à l'usine aux frais des propriétaires de mines. Ils doivent satisfaire aux conditions suivantes Être assez secs pour se prêter commodément et au pesage

et à la prise d'essai ; être mélangés avec soin enfin présenter un grain suffisamment .fin pour qu'il n'en reste pas plus de 15 p. ioo sur un crible présentant ioo mailles au centimètre quarré. Cependant certains minerais (les Drurerze) qu'on livre bocardés à sec, peuvent être à l'état de grains plus grossiers lorsque leur teneur en argent est audessous de 100 grammes aux 100 kilogrammes ; ils peuvent même être quelquefois livrés en morceaux.

Lorsqu'un directeur de mines se propose de faire une vente de minerai, il en avertit le préposé des usines (Oberhüttenvorsteher). Celui-ci désigne aussitôt celle des usines à laquelle l'envoi doit être adressé ; il cherche en cela à rendre le transport le moins onéreux possible à la mine,

mais dans les limites toutefois qu'autorisent les besoins des usines. Le vendeur doit livrer avec le minerai l'indication écrite de sa teneur, résultat d'un premier essai fait au laboratoire des mines. Il doit assister en personne ou

avoir un représentant à la pesée du minerai, et porter ensuite la prise d'essai au bureau des mines qui se trouve à Freiberg. La pesée se fait en versant le minerai à la pelle dans le (*) Regulatif fur den Einkauf scïchsischer Erze bei den Werken derKdnigl. General schmelz administration. Freiberg, 2 avril 1865.

à 5 kil, pour une teneur de 0k,5 0k,05

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io à 5oo gr. d'argent aux 100 kil. 500 à 5.000 idem.

5.000 à 5o.000 ok,oi pour les teneurs plus fortes.

idem.

On s'arrête à 5 kilogrammes pour les minerais de plomb ou de cuivre non argentifères. Afin que,les prises d'essai soient plus régulières, on sépare le minerai à livrer en lots dont le poids ne dépasse pas 2.5o o kilogrammes, lorsqu'il tient 55 grammes d'argent ou davantage. Les lots peuvent aller à i o tonnes pour une teneur de 4o à 5o grammes, et à, 20 tonnes de 20 à 35 gram-

mes, si toutefois il n'y a pas dans le minerai plus de 3o p. ioo de plomb ou de 5 p. ioo de cuivre. Chaque fois que 100 kilogrammes sont pesés sur la balance, on en prend au milieu du tas, au moyen d'une feuille de tôle pliée en forme de demi-cylindre, une petite quantité (125 à 250 grammes), et on la répartit entre deux augets voisins que nous nommerons a et b. Le premier a fournit

tout d'abord une prise d'essai pour la détermination de l'eau contenue, puis deux prises pour l'essayeur de l'usine (Hüttenwardein) et l'essayeur des mines (Bergwardein). Le

second b est réservé pour un essai décisif ( fait par le Schiedswardein) en cas de désaccord entre les deux premiers.

Dès que la pesée est terminée, on prélève en différents points de l'auget a la prise d'essai pour l'usine, puis on lui fait subir la préparation suivante : on la chauffe à 1000 centigrades sur une feuille de tôle pour la bien sécher, puis on l'écrase dans un mortier de fer jusqu'à ce pie la totalité puisse passer au travers d'un crible fin ; lorsqu'il y a de l'argent natif ou sulfuré, ces minéraux restent ordinaire-