Annales des Mines (1864, série 6, volume 5) [Image 226]

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DE LA PROVINCE D'ALGER.

SONDAGES EXÉCUTÉS DANS LE TERRITOIRE CIVIL

beuse n° 5 a été rencontrée à lim,87 au-dessous de l'assise de sables n° Dans le sondage n° 4, cette même couche a été rencontrée

à 8-,8o au-dessous de l'assise des sables supérieurs. Le rapprochement de ces nombres prouve que les couches diluviennes de la vallée de l'Harrach sont de véritables lentilles dont l'épaisseur varie d'un point à un autre. Si-sienne sondage. .;

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DÉSIGNATION DES COUCHES.

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1

3 4 5

6

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-r.

2

o:

-2E.

Gravier et sables Marne grise ou bleue. Terre noire ressemblant à de la tourbe Marne bleue ou gris verdàire Marne jaune rougeâtre Marne jaune avec graviers aquifères

mèl.

143

-E-

à

9,22

1,52

10,74

0,52

11,09

1,06

12,72

2,43

15,20

(al A 14",36, une nappe jaillissante s'est élevée à 0.',49 au-dessus du quoiqu'il n'y eût pas de tubage.

droite de la rivière, et peuvent être atteintes par des sondages de 9 à 14 mètres de profondeur. Du côté de la rive gauche, ces nappes n'ont pas été atteintes par des sondages de 15 à 16"',76 de profondeur, parce qu'elles sont situées plus bas. Cela vient de ce que le terrain saharien dans lequel a été creusée la vallée actuelle de l'Harrach affleure au gué de Constantine tout près de la rive droite ni (fig. 15), tandis qu'un grand plateau alluvien pq. de i.000 mètres environ de large, sépare la rive gauche de la rivière du terrain plus ancien qui lui sert de limite au nord. Les couches alluviennes r, s, qui ont comblé la vallée de

l'Harrach présentent dès lors, en travers de cette vallée, une inflexion en forme de cuvette qui les maintient plus

(a)

éloignées de la rive gauche p que de la rive droite m, "dans un trou de sonde vertical. C'est ce qui est indiqué par la fig. 15. La couche de tourbe se présente au contraire avec des épa:sseurs plus grandes sur la rive gauche et s'amincit en se rapprochant de la rive droite. Cela vient aussi de ce que la rive droite de la rivière correspond à la limite méri-

ol,

dionale du bassin alluvien, tandis que la rive gauche du lit actuel de la rivière est assez éloignée de la limite sep-

ruid. 4,13

5,54

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no 6 a été exécuté par M. Costier dans le lit de l'Harrach , entre les premier et deuxième son-

Le sondage

dages, clans le but d'établir nettement les allures des cou-

ches de sables aquifères rencontrées dans les sondages n" i et 3 et celles de la couche de tourbe qui a été rencontrée dans les sondages n" 2, 4 et 5; il a rencontré la première nappe jaillissante à 14-,36 au-dessous du niveau de l'Harrach, et la hauteur hydrostatique de cette nappe a

été de om,49 au-dessus du lit de la rivière. Il résulte de la comparaison des coupes données par les six sondages du gué de Constantine que des nappes jaillissantes existent dans les couches alluviennes de la vallée de l'Harrach. Ces

nappes sont très-rapprochées du sol, le long de la rive

tentrionale de ce bassin. Aussi l'épaisseur des couches doitelle augmenter à mesure qu'on s'éloigne de la rive droite. Quoi qu'il en soit les sondages du gué de Constantine montrent que les couches alluviennes de l'Harrach renferment

des nappes jaillissantes indépendantes de celles qui sont contenues dans les couches sahariennes de la plaine de la Métidja. Ces nappes diluviennes ont un débit assez important qui s'élève parfois à 3 litres par seconde, et pourraient certainement être utilisées par l'agriculture en différents points de la basse vallée .de l'Harrach. Dans des rapports an-

térieurs, nous avons parlé des petits sondages d'exploration que le service des ponts et chaussées a fait exécuter dans la vallée de l'Oued Fatis, près de son confluent avec le Mazafran, et aux environs de Bonfaric, dans les vallées qui.