Annales des Mines (1864, série 6, volume 5) [Image 125]

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SONDAGES EN ALGÉRIE.

SONDAGES EN ALGÉRIE.

moyens d'action nous pouvions arriver jusqu'à l'assise perméable où se sont concentrées les eaux souterraines jaillissantes; mais il nous est impossible de rien dire sur la profondeur à laquelle il faut descendre : c'est là une inconnue

L'exécution de puits artésiens ascendants pour eau potable, rendrait de très-grands services dans le bassin du

dont la recherche peut entraîner dans des dépenses excessives.

couvertes de pâturages et manquent presque partout d'eau potable, tant pour les hommes que pour les bestiaux. Il serait donc fort utile aux nomades qui font pacager leurs troupeaux dans ces steppes, d'y multiplier avec la sonde les puits susceptibles de donner de l'eau potable. Si l'administration se décidait à entrer dans cette voie, elle ferait connaître au service des mines les régions dans lesquelles il serait à désirer de créer des puits, et un agent du service des mines se rendrait sur les lieux pour choisir les emplacements les plus favorables. Le sondage de Chabouniah avait coûté au Si juillet 1862, les sommes suivantes

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En présence de l'incertitude d'un pareil résultat, nous avons eu le regret de ne pouvoir engager l'administration à faire de nouveaux sacrifices pour le sondage de Chabouniah. Aussi, sur notre proposition, ce sondage a été abandonné; les tubes de retenue ont été retirés du trou de sonde à l'exception de 175 mètres de tubes de 0'2,24 de diamètre qu'il a été impossible d'arracher, parce que la colonne de 269m,2o de long s'est divisée en deux tronçons; le tronçon supérieur seul a pu être enlevé. Le matériel a été transporté

pendant le troisième trimestre de 1862 au confluent de l'Oued Malah et du Zahrez Rharbi, où nous avons obtenu l'autorisation d'exécuter un nouveau sondage. Le sondage de Chabouniah aura été une expérience coûteuse, il est vrai, mais qui du moins aura servi à éclairer l'administration et le public sur les ressources hydrologiques du bassin du Haut Chélif en amont de Chabouniah. Nous pensons que les nappes jaillissantes qui existent trèsprobablement sous les couches sahariennes de ce vaste bassin, sont à une trop grande profondeur pour qu'il y ait lieu de les rechercher. On doit se contenter de faire des recherches d'eaux potables par des sondages d'une profondeur maximum de ioo mètres qui donneront de l'eau ascendante qui s'arrêtera, suivant les localités, à une profondeur variable de 4 à 15 mètres en contre-bas du sol. Il suffira donc, lorsque la nappe d'eau ascendante aura été trouvée, de creuser un puits ordinaire jusqu'à i mètre en contre-bas du niveau atteint par cette nappe dans le trou de sonde. L'eau du sondage se déversera dans le puits d'où on la retirera au moyen d'une pompe, d'une noria ou d'un seau mû par une corde passant sur une poulie.

Nahr Ouassel et de l'Oued Oueurq, en amont de Chabouniah. On sait, en effet, que les vastes plaines de cette région sont

fr.

Achat de matériel permanent Fournitures diverses d'entretien. . . Indemnités diverses.

56.5,1,10 .

17.550,86

..191,22 28.64-.575 Main-d'oeuvre militaire 10.188,75 Appointements du maître sondeur 175 mètres de tubes de om,04 qu'on n'a pu reh.025,00 tirer du trou de sonde 2./100,00 Prime à M. Kind. Total

101.516,285

Le prix moyen du mètre courant d'avancement, non compris l'achat de matériel permanent est de ijo,g8. La plus grande partie des transports entre Alger et Chubouniah a été faite gratuitement par les prolonges de l'intendance militaire ou de l'artillerie. La main-d'oeuvre militaire a coûté à Chabouniah 75',55 par mètre courant; elle a été fournie en général par les soldats du bataillon d'Afrique. Les manoeuvres recevaient

0r,80, les caporaux i franc et les sergents i,20 par poste