Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 129]

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ÉTUDES SUR L'ACIER.

ÉTUDES SUR L'ACIER.

seules, donnent des éruptions par une fonte grise non manganésifère , n'a pas fait disparaître ces éruptions (opération f). La fonte grise de Lombardie, manganésifère, ajoutée à la fonte truitée de Lombardie qui, traitée seule, donnait trop d'éruptions, les a fait disparaître (opération j). Le

feront pas reconnaître une supériorité en faveur des aciers obtenus avec ceux des minerais que les méthodes ordinaires conduisent à considérer comme les plus aciéreux. Avec cette réserve, on peut donc dire que les minerais

manganèse agit donc favorablement sur la marche des opérations, et sa présence dans les fontes est utile, puis-

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de l'île d'Elbe passés au haut fourneau avec addition de manganèse et les minerais carbonatés de Lombardie produisent des fontes qui sont traitables avec avantage au pro-

qu'elle contribue à faire disparaître les éruptions. La substitution de la fonte blanche manganésifère de Follonica à la fonte cristalline de Siegen employée pour l'addition finale a donné également un 'résultat un peu in-

cédé Bessemer.

férieur. Autant qu'on peut le conclure d'un seul fait,

grise (opération j) pour obtenir une bonne marche et un

la

fonte employée pour l'addition ne saurait être choisie avec trop de soin parmi les fontes manganésifères les plus aciéreuses. Toutefois, il y a lieu d'observer que cet essai n'a pas été fait dans des conditions qui permettent une bonne comparaison de l'emploi des deux fontes. On a ajouté la fonte blanche de Follonica après une opération b, relativement

rapide et dont la durée n'a été que de 15 minutes au lieu de 22 qu'avait exigées l'opération a, très-régulière, faite sur la même fonte. De plus, la fonte élaborée dans l'opération b était restée au réverbère 18 minutes de plus que la précédente; enfin, la fonte de Follonica a été employée en proportion de 10 p. ioo de la masse au lieu de 7 1/5 p. aoo, proportion adoptée dans toutes les opérations pour la fonte de Siegen. Ces différences ont pu contribuer à donner au produit un grain plus sombre et peut-être une dureté assez grande pour nuire à l'étirage.

Les aciers obtenus avec les fontes manganésifères de Follonica et ceux qui ont été produits avec les fontes grises de Lombardie, qui sont manganésifères, ont paru de bonne qualité. L'aspect et les essais d'atelier n'ont pas conduit à établir entre eux une notable différence. Il y a cependant lieu d'examiner si ultérieurement les usages industriels ne

Les fontes truitées de Lombardie ont donné, il est vrai, des résultats un peu inférieurs. Cela tient surtout au manque de fluidité de ces fontes, et il a suffi d'y ajouter de la fonte bon produit.

Les fontes de Mongiana, provenant de minerais oxydés, qui ne sont considérés ni comme aciéreux ni comme manganésifères, ont présenté à l'appareil une allure très-

irrégulière et ont donné des produits qui n'ont pu être étirés. Le comité royal italien, guidé par l'insuccès des deux essais (opération let m) et par l'expérience de M. Bessemer, n'a pas cru devoir essayer la fonte blanche prove-

nant de ces minerais, jugés peu propres au traitement et par leur allure et par le peu de valeur des produits qu'on en a retirés.

Diverses publications et communications ont fait connaître qu'en Angleterre on est arrivé à traiter avec succès des fontes au coke, notamment celles qu'on obtient avec les hématites rouges du Cumberland (hematic cleator) et avec

les fers spathiques et les hématites de la forêt de Dean (Weardale Iron), qui donnent de bons produits ('). On y ajoute toujours à la fin de l'opération de 7 à iO p. 100 de fonte de Siegen.

Le traitement des fontes au coke, que plusieurs personnes Cl Voir dans les Annales des mines le mémoire de M. Gruner, ingénieur en chef des mines.