Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 62]

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SOURCES THERMALES

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DE BOURBONNE-LES-BAINS.

rai d'alluvion s'introduisent dans ces récipients qui ne sont pas étanches. Pour chaque établissement, l'augmentation dépend, non-seulement de la dépression absolue du niveau,

mais encôre de sa dépression relative, de sorte que, avec un état déterminé des sources, on peut par certaines combinaisons, extraire plus ou moins d'eau dans l'un ou dans l'autre, la quantité totale restant à peu près constante. Les plus anciens documents que Évaluations de 1785. nous ayons trouvés relativement au débit et à la température des sources, sont ceux consignés dans le procès-verbal du 16 mars 1785 déjà cité, et rédigé par Devaraigne, ingénieur des ponts et chaussées, relativement à la réfection du bain public, par le comte d'Avaux. D'après ce procès-verbal, les diverses sources fournissaient à cette époque, par vingt-quatre heures, savoir : PRODUIT EN linsunEs (')

TEMPÉRATURE

en degrés DÉSIGNATION DE LA. SOURCE.

antiennes.

ande fontainiers

ancienne.

nouvelles.

ciens.

nouveaux.

Réau- Centimur. grades.

nouvelle.

militaire.

Totaux

.

.

.

qu'elles sont rappelées dans les pièces concernant la reconstruction de l'hôpital militaire en 1784, notamment dans un mémoire daté du 3o janvier, intitulé : Devis d'un bâtiment destiné à des bains militaires, et faisant partie des archives de l'ingénieur en chef des ponts et chaussées à Chaumont. Toutefois, nous devons faire remarquer qu'elles ne sont pas suffisamment précises. En effet Devaraigne annonce bien que les trois groupes de sources étaient à des niveaux différents, savoir : celles du grand bain, de lo pouces 9 lignes plus bas que le niveau de la Fontaine-Chaude, mais on les relevait de 5o pouces ; celles du bain_ Patrice de 2 pieds 6 pouces 6 lignes plus bas que cette même fontaine, et on se proposait de l'amener à son niveau, mais ce projet n'a pas été réalisé. En effet, le devis précité du 3o janvier 1784 porte que ce bain a dû être relevé seulement de 15 pouces, parce qu'il devait recevoir les eaux de cette fontaine au moyen d'une conduite qui a été faite en bois, conduite que nous avons reconnue dans la cour

de la caserne, en fouillant le sol pour nos sondages en

e.

Bain-Neuf ou Grand401 Puisard civil Bain. Grande Fontaine. . Fontaine Chaude. . . 209 Puisard de l'Hôpital Bain-Patrice

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On doit croire que les' appréciations de Devaraigne étaient exactes pour ce qu'elles indiquent positivement, puisqu'il les donne comme le résultat de ses jaugeages, et

JE (tu 5

92

(07.556

2

130

56.053

35,00 43,75 50,00 62,50

165

2

42

44.256

39,00 48,75

775

10

110

207.870

(*) Pour convertir les anciennes mesures en nouvelles, nous avons employé l'évaluation du muid (0.'",20622) donnée par le baron Reynaud dans son Traité d'arithmétique (23' édition, page 366), et qui nous parait mériter toute créance. En effet, Devaraigne indique que les 775 muids correspondent à te pouces te lignes, suivant l'expression des fontainiers"; le muid correspondant ainsi à deux

lignes à raison de 144 lignes par pouce. Or nous trouvons dans le Traité d'hydraulique de d'Aubuisson tre édition, page 194), que le pouce d'eau des fontainiers , c'est-à-dire le volume d'eau qui en vingt-quatre heures,

sort d'un °rince ayant un pouce de diamètre, et percé sur la paroi mince d'un bassin, contre laquelle le fluide se tient à une ligne au-dessus ,lu sommet de cet orifice, correspond à 19",190 ou 19".,760 par vingt-quatre heures, suivant l'évaluation que l'on fait de la pinte employée par Mariotte dans ses expériences. En adoptant la première estimation on trouve que le muid correspond à o'"' 2708 nombre qui ("nièce peu de celui indiqué par Reynaud.

1858. D'après ce devis, le bain Patrice se trouvait en réalité seulement à 27 pouces en contre-bas de la FontaineChaude, et comme il a:été relevé de 15 pouces, il a dû rester

seulement à 12 pouces (0,325) en contre-bas de cette fontaine, après l'achèvement des constructions. D'après les altitudes des trop-pleins, que nous avons données au commencement de cette notice, la différence est aujourd'hui de om,97. Le dessus du bassin des piscines de l'hôpital militaire est d'ailleurs maintenant de om,o7 plus élevé, que le trop-plein des sources, de sorte que celles-ci ne peuvent

pas lui fournir l'eau directement. Ces piscines sont alimentées par les réservoirs desservis par les poulpes. Devaraigne ne fait d'ailleurs pas connaître la manière