Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 310]

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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.

TERRAINS.

i.H ark ness (2) a fait dés observations relatives au même sujet sur d'autres points, dans les Highlands du nord-ouest et dans le nord de l'Irlande. Il s'attache à confirmer les conclusions de sir R. Murchison, et résume ses propres observations dans neuf

les environs de Poulkova, pour observer en place le calcaire à Orthoceratites ; on y trouve les mêmes fossiles qu'à Sadewitz, et

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coupes : 1° de Callender à Loch Earn, u° de Loch Earn à Loch Tay,

M. d'Ei ch w ald pense même que dans cette dernière localité, les fossiles ne sont point dans des débris diluviens, mais sont en place et renfermés dans les débris d'un banc de coraux local. Il a trouvé

30 de Loch Gay à Tien Lyon, à" de Dunkeld à Blair Athol, 50 du côté méridional des monts Ben-y-Gloe à Strath Ardle , 6° de Glen Lyon à Loch Treig, 7' de King's House par Glencoe à Ballahulisb, 8° de la péninsule de Ardsheal depuis Benivair, 9° de Malin Head à

près de Poulkova un crinoïde blastoïde nouveau qu'il a nommé

tnishowen. LOIRE-INFÉRIEURE. Le terrain silurien de la Bretagne, si pauvre

Terrain dévonien.

jusqu'ici au point de vue paléontologique, a pourtant fourni aux derniers explorateurs des restes fossiles, dignes du plus haut intérêt. M. Cailla u d (t) en a trouvé en 1856 et 1857 à Erbray et SaintJulien de Vouvantes. M. Bureau, en 1858, a fait de nombreuses découvertes sur le même point. D'après M. Barr an de , une partie de ces fossiles serait identique à ceux de la faune troisième de Bohême, jusqu'ici inconnue dans la Loire-Inférieure. M. Go ssel et (2) avait déjà signalé l'existence de fosCONDROS. siles siluriens dans le massif rhénan du Brabant. Il a depuis trouvé un nouveau gisement de ces fossiles dans le massif du Condros aux environs de Fosse, près de Namur. Les schistes des environs de Wildsruff en Saxe avaient SAXE. toujours été regardés comme primitifs, et il était assez naturel de le croire puisqu'ils contiennent quelquefois des mèdes ; mais MM. G eini tz et G. Ker sten (5) y ont observé récemment des graptolithes : Monograpsus triangulatus (Harkness, M. Priodon) Bronn, M. Becki (Barrande , M. Nuntius) Barrande. Ces mêmes espèces se

retrouvent dans les schistes siliceux et alunifères du Voigtland saxon et d'autres parties de la Saxe. Elles appartiennent à la partie supérieure du silurien inférieur. Ce sont les animaux les plus auciens qu'on ait rencontrés jusqu'à présent sur le sol de la Saxe. M. R ce m er (à) a eu l'idée de décrire la faune fossile des cailloux roulés siltiriens de Sadewitz près Oels clans la basse Silésie. RUSSIE.

Il a fait ensuite un voyage en Esthonie pour mieux déterminer rage relatif des calcaires d'Oels. M. d'El ch wald (5) a visité de son côté

Asteroblastus stellatus.

MAINE-ET-LOIRE.

conduit à rapporter les nombreuses assises qu'il fit connaître au sous-étage des psarnmites du Condros, c'est-à-dire au tiers supérieur du dévonien supérieur ou famennien. M. G. D ewal qu e (2) y

a démontré de plus l'existence du système eifélien ou dévonien moyen, conformément aux vues de Dumont. Il signale, entre autres, un poudingue inférieur qui avait échappé à M. Go s s eAst et qui représenterait le poudingue de Burnot; il signale aussi des fos-

siles du calcaire de Givet dans la bande calcaire inférieure. Ces deux faits lui semblent suffire, indépendamment d'autres considérations, pour admettre que les assises suivantes représentent tout le système quartzo-schisteux condrusien et non l'assise supérieure seulement. MORAVIE.

(t) Bull. géol., XVIII, 1861; 330. Bull. géol., XVIII, 1361 ; 538. Denkschriften der Naturwissenchaftlichen Gesellschaft Isis au Dresden, 1860; 67, 110.

Die fossile Fagota des silurien Diluvialgesehiebe von Sadewitz bei Oels q's Nieder Schlesien, in-4. Breslau, 1861.

Bull. géol., xvitt, isst ; 58.

Des fossiles du dévonien inférieur ont été

signalés par M. Bureau (i) dans le département de Maine-et-Loire. BELGIQUE. Le bassin anthraxifère de Namur ou septentrional présente une composition notablement différente de celle du bassin du Condros : les roches calcaires y dominent ; en outre, les assises inférieures y sont souvent supprimées. D u in ont avait réuni tous les calcaires dévoniens sous la dénomination de calcaire eifélien, et il avait retrouvé dans les autres roches les représentants de ses étagés quartzo-schisteux des systèmes eifélien et condrusien. M. Go sse1 et, qui a donné plusieurs coupes de la partie dévonienne, a montré ensuite que certains poudingues rouges, rapportés au poudingue de Burnot, étaient d'une époque moins ancienne; en somme, il fut

MM. Wolf et Itip old (3) ont étudié les environs

(t) Bull. géol., XVIII, 1861; 337.

Note sur la constitution du système eifélien du bassin de Namur t Bulletin de l'Académie de Belgique, 1562 (sc s.), XIII, 146. Comptes rendus de l'Académie de Vienne ; 1861, 26 terrier.