Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 289]

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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1 86 1 .

grande proportion d'huiles légères. M. Dorlhac observe qu'il est assez difficile de se prononcer, quant à présent, sur l'âge de ces schistes bitumineux : car ils ont une ressemblance frappante avec ceux d'Autun, et ils sont supérieurs au terrain houiller auquel on serait tenté de les réunir ; mais, d'un autre côté, des grès qui se trouvent à leur base paraissent les rapprocher des schistes bitumineux d'Oschatz que M. le professeur C. N a umann (i) considère

ROCHES.

à0 1

forêts; soit dans les forêts actuelles. La ressemblance de l'ambrite avec une résine, encore secrétée maintenant, est assurément très-remarquable ; car si elle ne suffit pas pour établir que le Dammara australis existait déjà dans la Nouvelle-Zélande à l'époque ter-

tiaire, elle nous indique en tous cas que l'ambrite et les résines fossiles se sont formées absolument comme à l'époque actuelle. Ces

Schiste graphiteux.

résines échappent à la fermentation et leur résistance à l'action des dissolvants, basiques ou acides, explique d'ailleurs très-bien comment elles peuvent se conserver sans grande altération dans

Un schiste graphiteux d'Elbingerode a été analysé par M. C.

le sein de la terre.

comme permiens.

Fr a n k e dans le laboratoire de M. Str eng (2) SiCA

88,32

AI203 5,87

FeO

CaO

1,94

0,63

MgO 0,15

KO 1,73

Guano.

HO 0,95

C

3,08

Somme. 102,67

C'est un schiste très-siliceux qui contient très-peu d'eau et environ 5 p. 100 de carbone à l'état de graphite. Ambrite. M. de H o chs tett er (5) a rapporté de, la Nouvelle -Zélande une

résine fossile qui a reçu le nom d'ambrite à cause de son analogie avec le succin. Elle a été examinée par M. R. Maly dans le laboratoire de M. R edt en ba ch er. Sa couleur est gris jaunâtre foncé ; sa cassure est amorphe et conchoïde. D =1,05/: , dureté 2. Elle est fortement électrique et brûle avec une flamme fuligineuse. Elle est presque insoluble dans l'alcool, l'essence de térébenthine, l'alcali caustique et les acides étendus; mais l'acide nitrique concentré la décompose au bout d'une ébullition de plusieurs heures. 76,65

H 10,38

0 12,78

Cendres. Somme. 0,19

100,00

La formule qui la représente est C311-11804, tandis que celle du

succin est CS80.

L'ambrite se trouve, d'après M. de Flochstetter, dans les lignites tertiaires à Drury, et à Hunua dans la province Auckland. On la rencontre souvent en morceaux de la grosseur de la tête et on la vend sous le même nom qu'une résine produite actuellement par le Kauri (Dammara australis) de la Nouvelle-Zélande. Cette dernière est l'objet d'un commerce assez important et elle se récolte dans la province Auckland, soit sur l'emplacement d'anciennes

On sait que l'existence de carapaces siliceuses d'infusoires ou de diatomées a été signalée dans le guano; partant de ce fait, MM. Ja-

nisch (i) et A. Edwards (2) ont proposé de s'en servir pour caractériser et même pour reconnaître le guano provenant de différentes localités. Le procédé qu'ils emploient pour mettre les carapaces siliceuses en évidence consiste à détruire la matière organique en l'oxydant par l'acide nitrique et par le chlorate de potasse. Mais ce procédé a l'inconvénient d'être très-long et même dangereux à cause des explosions ; aussi M. Gerstenb erger (5) en a-t-il indiqué un autre. On sait que le guano est essentiellement formé par des phosphates et urates de chaux, ainsi que par des sels ammoniacaux, mélangés de sable et de débris non décomposés qui ont été mangés par les oiseaux et qui proviennent d'animaux et de plantes; c'est à ces derniers qu'appartiennent les carapaces siliceuses des diatomées. On peut donc calciner les guanos jusqu'à une bonne température rouge dans un creuset de platine ; les sels orga-

niques sont alors détruits et on obtient une cendre composée de carbonates dans laquelle les carapaces sont bien conservées. On traite ensuite ce résidu par de l'eau régale I. laquelle on ajoute même un peu de chlorate de potasse et on le chauffe pendant quelques secondes ; après cette opération les carapaces siliceuses sont devenues complètement blanches et il est facile de les étudier sous le microscope.

PATAGONIE. M. M al ag uti (Li) a analysé divers engrais provenant de la Patagonie et qui sont désignes sous les noms de guanos

Sitzungs-Beriehte der naturwissenschaftliehen Gesellschaft Isis zuDresden

1861; 111.

Na u in an n. Lehrbuch der Geognosie, e édition, 11, 640.

Berg und Iluttenmannisehe Zeitung, 1861; 2e. Jahrbuch der .R. K. geologischen Reichanstall, XII, 4.

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