Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 241]

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EXTRAITS DE CHIMIE.

EXTRAITS DE CHIMIE.

Le procédé de fabrication a été longtemps tenu secret. On mêle la matière pulvérisée avec 1 p. 100 de chaux et de 1:eau en quantité suffisante pour que la pression détermine une légère cohésion. On comprime dans des moules en fer sur un fond de tôle ; la brique,

sur la feuille de tôle, est portée au séchoir. La cuisson prend environ i4 jours, dont 7 de feu très-vif et le reste pour un refroi75 francs le dissement gradué. Ces briques se vendent 6o sh. mille. Leur cassure est très-rugueuse, on y voit les grains de quartz blanc, soudés par une pâte mince d'un brun jaunâtre pâle. Elles se dilatent par la chaleur. Les sables de la côte, à Briton-Ferry, près Neath, sont employés

à Swansea pour la sole des fours de fusion et de raffinage. M. Weston a trouvé pour leur composition Silice ( et sable) Alumine

Peroxyde de fer Chaux. Magnésie

Acide carbonique et un peu d'eau.. .

87,87 2,13 2,72 3,79 0,21 2,60

99,32

7. Traitement par la voie humide des minerais de cuivre pauvres à Alderley-Edge ; par M. W. IIENDERSON. ( Illining Journal des 6 et 13 octobre 1860.)

Les mines de cuivre d'Alderley-Edge sont situées à t 1/4 mile de la station d'Alderley et Charley, surie chemin de fer de Manchester

et Crewe. Exploitées à diverses reprises dans les trois derniers siècles, elles sont aujourd'hui entre les mains de M. James Michell, de Bristol.

Les travaux ont été repris dans l'été de 1857 et, dès la fin de juin 1860, il avait été extrait 24..155 tonnes de minerai de cuivre ; les produits du traitement avaient été vendus pour cuivre 877.680 fr., et l'on avait réalisé un bénéfice de plus de 250.000 francs.

Ce remarquable succès n'a point passé inaperçu en Angleterre,

et mérite d'autant plus l'attention qu'il est dû à une judicieuse application des procédés de la voie humide. Tout en insistant sur la méthode au point de vue des réactions, je tirerai de la notice de M. IIenderson les chiffres propres à caractériser les conditions du travail, chiffres sans lesquels le sujet ne

saurait être bien compris ; si je sors quelque peu du cadre des

405 extraits de chimie, je n'en resterai pas moins rigoureusement dans celui des Annales des mines.

Gisement. Le minerai se rencontre dans les couches du new-redsandstone, et consiste en un mélange à proportions variables d'arséniate, carbonate, oxyde et phosphate de cuivre, disséminés en petite quantité dans un grès presque blanc et souvent chargé d'une forte dose de baryte sulfatée. Composition du minerai. D'après les analyses on peut prendre pour la composition moyenne les chiffres suivants : Oxyde de cuivre Acide arsénique, traces d'acide phosphorique et acide carbonique Oxyde de manganèse Oxyde de cobalt. Oxyde de fer Argile

Baryte sulfatée Sable blanc (quartz)

(a) Cuivre métallique : 1,58 pour 100.

1,97 (a) 2,74 0,48

0,05 1 46 3,20 4,50 84,72 99,12

On a constaté la présence de plusieurs acides organiques, particulièrement de l'acide crénique qui forme avec le cuivre un sel

soluble dans l'eau. Méthode d'exploitation et traitement. Les couches sont attaquées aux affleurements et exploitées en carrière, La roche abattue est grossièrement cassée, puis élevée par une machine à vapeur sur un plan incliné jusqu'aux cylindres broyeurs ; le grès est tendre, on broie au 1/2 pouce, sans tamisage. Le wagon qui reçoit les matières peut circuler au-dessus d'une ligne de seize bacs à peu près juxtaposés. C'est là que commence. le traitement proprement dit, et qui consiste essentiellement en une dissolution par l'acide chlorhydrique, suivie d'une précipitation du cuivre par le fer. Les bacs de dissolution ont, dans oeuvre, environ 3',35 sur 2m,44 et un peu plus de 2 de profondeur. On les construit de préférence en dalles du Yorkshire ; chacun est fait de cinq pièces boulonnées; il est étanche; on y met un faux fond consistant en trois ou quatre madriers de on', i5 de hauteur posés dans le sens de la longueur et portant des planches de om,0i3 d'épaisseur, lesquelles sont percées de trous de 0',0 i5 de diamètre assez voisins les uns des autres. Sur ce fond on répand une couche mince de balai et de paille. Dans chacun des bacs une pompe en bois est établie près d'une extrémité de manière à puiser les liquides sous le faux fond.

Le minerai broyé, à la charge de 9 tonnes, remplit la caisse