Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 28]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

5o

e5R L'EMPLOI DE LA HOUILLE DANS LES LOCOMOTIVES.

RAPPORT AU MINISTRE N° III.

ANNÉE 1861. - Machines à marchandises.

Entrée en service La machine 0,114 au dépôt de la Villette le 28 mai 1861. MOYENNE

MACHINE 0,114.

des

Grosse houille,

machines ordinaires du même dépôt. Grosse houille.

MO/S.

lin.

OBSERVATIONS.

12,97 14,58 13,65 15,11 16,17 16,62 17,10

La consommation de la machine 0,114, avant sa transformation. a jours Cté supérieure h la

Octobre Novembre Décembre.

kil. 14,69 14,74 11,52 14,00 17,28 19,09 17,12

Moyenne générale.

15,62

15,19

vore.

Juin. Juillet Août

Septembre

moyenne. Elle ne produit pas bien. Cette comparaison est donc

faite dans des conditions désavantageuses pour le système boni-

Cette machine conson :ne de la grosse houille comme les machines ordinaires ' à marchandises.

La question d'économie ne vient, au surplus, qu'au second rang, malgré son importance, au point de vue de l'Administration supérieure. Pour elle, en effet, la question

se réduit à ces termes : L'emploi de la houille en nature est souvent indispensable, presque toujours avantageux ; il intéresse, à certains égards, la régularité du service et par suite la sécurité : il faut, en un mot, l'accepter comme une nécessité, comme un progrès. Cela posé, existe-t-il de moyens simples, efficaces; vraiment pratiques, de supprimer la fumée, que les locomotives en marche ou en stationnement, dégagent avec une abondance souvent si incommode? A cette question, les faits ont répondu. Oui, la fumée peut être supprimée, si ce n'est pour tous les charbons, quel que

5

de n'être plus incommodés par la fumée des locomotives ; pour les compagnies, l'obligation de prendre des mesures en conséquence.

Il suffit que l'Administration ait acquis la certitude que cela est possible, facile même aujourd'hui, pour qu'aucun scrupule ne l'arrête. 11 me semble d'ailleurs qu'elle n'a pas à recommander, moins encore à prescrire, un appareil déterminé. Plusieurs solutions existent, applicables à divers cas. Une seule, jusqu'ici, celle de M. Tenbrin.ck, paraît radicale ; mais les compagnies qui auront besoin d'y recourir sauront bien le faire d'elles-mêmes, une fois qu'elles seront mises en demeure de rentrer dans les conditions du cahier des charges. 5 IV. ÉTAT DE LA QUESTION SUR CHACUN DES RÉSEAUX.

Mais il est indispensable, pour se faire une idée exacte de l'état de la question, de jeter un coup d'oeil sur la situation particulière de chacun des réseaux français et sur les conditions très-diverses de leur approvisionnement en combustible ; diversité qui réagit nécessairement sur la solution de ce problème : brûler des charbons crus, sans produire de fumée.

Remarquons cependant que si les différents réseaux, appelés naturellement à consommer des houilles de nature diverses et très-inégalement fumeuses, ont dès lors plus

ou moins à faire pour rentrer dans les conditions régle-

mentaires, leur situation se rapproche assez de l'uniformité pour un des éléments, plus ou moins important

soit leur état, du moins pour presque tous. Ceux qui sont

d'ailleurs de leur consommation, c'est-à-dire par les agglo-

à la fois trop collants, trop divisés, trop impurs, et à

mérés.

cendre réfractaire, feraient en quelque sorte seuls exception.

Tant que la question de l'emploi immédiat des menus dans les locomotives n'est pas complètement résolue, il faut, pour en tirer parti, les convertir en fragments assez volumineux.

Il semble, dès lors, que le moment est venu de déduire des faits leur conséquence immédiate ; c'est-à-dire, pour les tiers, le droit non plus seulement théorique, mais effectif,

Pour les charbons gras, susceptibles de s'agglutiner sous