Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 61]

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SPIRAL RÉGLANT

DES CHRONOMÈTRES ET DES MONTRES.

més du même fil d'acier à spiraux ; seulement l'un a une longueur de mètre et l'autre de om,810. Leurs courbes terminales sont théoriques et du type qui se compose d'une demi-ellipse. On a compté exactement, pour chacun d'eux, le nombre d'os-. cillations effectuées en 5 minutes. On a trouvé ainsi : 293 oscillations, Pour le premier 326 oscillations; Et pour le second. . . .

adoucie et formée peu à peu au moyen de pinces à spiraux

d'où Rapport des temps

-- 0,8988 0,9000 Rapport des racines quarrées des longueurs. On peut donc regarder cette loi comme tout à fait exacte.

chauffées convenablement et qu'on laisse même refroidir dans leur action, afin que la lame conserve sa courbure. Celle-ci em-

ploie un dei-tour et même trois quarts de tour pour Se rapprocher du centre à environ la moitié du rayon des autres tours

concentriques, etc. La courbure des extrémités du spiral a pour but de le faire développer plus cylindriquement, et d'éviter qu'il ne se jette de côté dans les vibrations, ce qui changerait l'équilibre de l'ensemble, la distribution de sa puissance et même l'isochronisme des arcs dê diverses étendues, etc. » Dans le Traité des échappements de Claudius Saunier (1855),

ancien directeur de l'École d'horlogerie de Mâcon, on lit (P. 137)

Plus un spiral est long, phis il est propre à donner l'isoJe passe maintenant aux expériences relatives à la déformation du spiral et à l'influence que la forme des courbes extrêmes

exerce sur celle-ci. Je. commence par rappeler que, dans la pratique (tout à fait

d'accord avec ma théorie ), on cherche toujours à faire en sorte que le spiral se déforme uniformément et eylindriquement autour de l'axe. Voici, de plus, des citations de divers ouvrages qui le confirment surabondamment.

En premier lieu, ces principes ont été mis en avant par F. Berthoud (voir la fin du premier chapitre de ce mémoire, articles 162 et 163). Il dit que, pour que l'action du spiral se communique au balancier avec le moins de perte et sans causer de frottement aux pivots du balancier, il faut que le mouvement

du spiral se fasse sans déplacer l'axe du balancier et qu'il ait dans son mouvement un centre commun avec celui-ci. Voici maintenant un extrait du Traité d'horlogerie de Moinet ancien président de la société chronométrique de Paris ( / 855). On y lit (t. I, p. 92):

« L'isochronisme des vibrations ne se trouve que dans les spiraux dont les tours sont nombreux et par suite plus serrés; ils s'ouvrent et se ferment ainsi plus concentriquement et ne tendent que faiblement à porter les pivots vers un côté quelconque de leurs trous, etc. » On lit dans le même ouvrage (t. II, p. 424) « En raccourcissant un spiral trop long, il convient d'en ra-

mener les deux extrémités vers le centre par une courbe

chronisme des vibrations et moiliS il occasionne de frottements

aux pivots du balancier, son travail se faisant bien plus concentriquement à ces pivots «avec un spiral court qui les repousse plus fortement contre les parois des trous. » Dans le même ouvrage (p. 296), on lit : Deux écoles, si nous pouvons parle! ainsi, se sont formées

à propos de l'isochronigrne du spiral : l'ancienne qui cherche l'isochronisme dans la seule longueur de la lame; la nouvelle qui le trouve, et plus facilement que l'ancienne, dans la longueur combinée avec la forme, c'est-à-dire par les courbes qui terminent cette lame. » Et plus loin, p. 5oo, on lit : « Les courbes intérieures et extérieures, ainsi que nous l'avons déjà recommandé à propos de l'échappement Duplex, doivent être faites avec beaucoup de soin; c'est en grande partie à la forme de ces courbes que le spiral doit son développement régulier, et de n'être pas jeté de côté par les grandes vibrations. L'observation constante du jeu des spiraux, après avoir préalablement étudié leur forme, et des essais faits avec intelligence, apprennent à l'ouvrier quelles sont les courbures Cali régularisent le mieux ce développement. »

On lit encore dans le journal la Tribune chronométrique (numéro du 15 janvier 1851),p. 17:

Les artistes doivent s'attacher particulièrement à bien faire les courbes concentriques des deux extrémités du spiral qui doivent entrer, l'une dans la virole du balancier, et l'autre dans le piton fixé sur le coq; car c'est de cette courbure que dépend en partie l'uniformité de durée dans les grands comme