Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 176]

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RAPPORT AU MINISTRE.

EMPLOI DES TÔLES D'ACIER FONDU.

Les conséquences importantes en pratique qui ressortent de ces expériences sont les suivantes 10 Les tôles provenant de la chaudière présentent une résistance toujours considérable, et variant entre des limites peu écartées.

20 L'allongement à l'instant de la rupture, oscillait autour du chiffre 1/10. 5° Si l'influence da sens du laminage et celle du coup de feu pendant un service continu de trois années, sont réelles, elles sont du moins très-faibles, les écarts étant

Essai

de la rivure de la chaudière.

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gerçure s'est produite clans la tête conique (extérieure) du rivet. Sous i 1.000 kil. (55 kil, par millimètre carré de la section du rivet) la fissure s'est élargie et un léger glissement s'est opéré entre les deux feuilles.

La résistance limitée de la grue n'a pas permis de pousser l'expérience jusqu'à la rupture complète du rivet. Déjà des ruptures avaient eu lieu dans la chaîne de suspension, et l'expérience ne laissait pas que de présenter quelques dangers.

Les tôles de fer ont été, en France et surtout en

du même ordre que ceux qu'on observe toujours dans les expériences de ce genre.

Angleterre, l'objet d'expériences nombreuses, de sorte

On a cherché ensuite à obtenir au moins une limite

Toutefois, il a paru nécessaire de faire aussi quelques essais sur ces tôles : d'abord, parce que les résultats obtenus dans les mêmes conditions sont plus exactement comparables ; ensuite, et surtout, parce qu'on se contente généralement de mesurer la résistance à la rupture sans s'inquiéter du degré de ductilité du métal.

inférieure de la résistance des lignes de rivure. On avait, dans ce but, découpé des bandes de tôle réunies

par un rivet. Deux spécimens ont été soumis à des charges successives de : 6.000, 7.000, 8.000, 9.000, 10.000, lo.5oo, et 11.000 kil. Jusqu'à î o.000 kil., charge correspondante à 5o kil, par millimètre carré de

la section transversale du rivet, aucun indice de rupture ne s'est produit. Sous la charge de io. 5oo kil. une M. Hodgkinson a pu suivre jusqu'à la fin l'excès de l'allongement

sous la charge sur l'allongement permanent, et constater en même temps la rapidité avec laquelle cette différence décroît. Nous empruntons à une de ses séries d'expériences les résultats suivants Charge en kil, par mill. quarré.

51',62

Allongements , sous la charge. 0,0002837

proportionnels permanents.

0,0000025

13k,12

29',99

0,0000656

0,02023

0,03093

0,000.0068

0,01900

0,03280

351',26

Ils suffisent pour confirmer le fait établi plus liant: c'est-àdire que, quand en approche de la rupture, l'allongement sous la charge et l'allongement permanent ne diffèrent plus que d'une fraction tout à fait négligeable en pratique.

que les termes de comparaison ne manquaient pas.

Parmi les applications si nombreuses du fer, il n'y en a guère que deux pour lesquelles on se préoccupe de cette propriété ; c'est quand il s'agit des câbles et des tiges de suspension des ponts suspendus, et des câbles-chaînes de la marine. Là, en effet, la considération de la résistance vive est d'une nécessité qui saute aux yeux. Mais pour être moins évidente quand il s'agit des chaudières à vapeur, cette nécessité n'en est pas moins réelle. Ici, sans doute, le métal n'a pas à résister à des chocs, à absorber par sa déformation élastique ou permanente, du

travail mécanique. Mais il a à subir des élaborations auxquelles il doit se prêter sans commencement de rup-

ture, sans altération. S'il est aigre, le forage des trous des rivets, le mattage des joints, l'emboutissage, etc., altèrent sa ténacité. On sait qu'il y a des fers pour rails,

Essais comparatifs

sur des tôles de fer.