Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 279]

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TRAVAUX EXÉCUTÉS EN RELGIQUE.

PROCÉDÉ KIND.

été construites par M. Detombay, et vingt-huit pièces en tôle proviennent de la société de Monceau. Le 8 janvier i856, c'est-à-dire quelques jours à peine avant la fin du travail du grand sondage, le premier tronçon en fonte arrivait à l'établissement de Saint-Vaast; le 29, cinq pièces seulement étaient livrées ; puis les autres arrivèrent successivement en février et en mars. Mais toutes ces pièces, outre qu'elles étaient envoyées trois ou quatre mois après le délai -

assigné par notre contrat, arrivaient chez nous tout à fait brutes, c'est-à-dire non tournées ni forées. M. Detombay, ou-

vrier très-habile et très-actif d'ailleurs, avait déjà fait d'é-

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sion, car il aurait pu compromettre le succès de l'opération. Voici de quoi il s'agit : au moment où l'on se trouvait encore à 24 mètres du fond du puits, deux trous du tube d'équilibre étaient ouverts pour laisser entrer l'eau dans le cuvelage. Par oubli de la part de l'ouvrier spécialement chargé de la surveillance de l'écoulement, le niveau de l'eau s'éleva au-dessus de ces trous, et ces derniers étant noyés, il n'était plus possible de les fermer ; l'eau entrait dans le cuvelage avec rapidité ; la descente ne s'effectuait plus assez vite pour suivre l'augmentation de poids qui en résultait ; nous étions dans la plus gtande anxiété, car les tiges de suspension étaient char-

normes sacrifices pour satisfaire, autant qu'il le pouvait, à ses obligations, et il fallut bien nous résigner à lui venir en aide. Notre établissement de Saint-Vaast fut transformé en un véritable atelier de construction, pour exécuter tous les ajustements des pièces de cuvelage, tourner les collets, présenter les tronçons les uns sur les autres pour marquer les trous de boulons et les forer, et enfin pour essayer les pièces à la pression voulue. Toutes ces opérations exigèrent des manoeuvres, en tous sens, de ces énormes tronçons en fonte. Les pièces de tôle vinrent ensuite, et il fallut leur faire subir les mêmes préparations en outre, lorsqu'on soumit à l'épreuve ces dernières pièces, la plupart des joints d'assemblage des tôles laissaient passer l'eau, et l'on dut remater toutes les rivures. Plusieurs

gées outre mesure et pouvaient se rompre d'un instant à

pièces furent remises deux ou trois fois à la cuve d'essai, avant d'être reconnues bonnes, ce qui nous occasionna de

furent installés. Le bétonnage fut terminé le 28 août, soit en quarante-cinq jours. Aucun incident remarquable ne s'est présenté pendant l'exécution de ce travail. La pose des ancres à la tête du cuvelage ne donna lieu, non plus, à aucune observation intéressante.

grands retards. Enfin, après trois mois de travaux, on put mettre la main à Pceuvre pour l'établissement du cuvelage.

Le 6 mai 1856, les quatre premiers tronçons, la boîte à mousse et le fond d'équilibre, étaient suspendus sur le 'puits.

Le ii mai, tout cet appareil était descendu jusqu'à la tête du niveau, et l'on commençait à descendre le cuvelage dans l'eau. Tous les tronçons furent ensuite successivement ajustés les uns sur les autres et, à mesure que l'on descendait, on allongeait le tube adapté au fond d'équilibre. Le 26 juin, le cuvelage touchait le fond du puits. Le travail de la descente du cuvelage eut lieu sans accident et dura cinquante-deux jours. Nous avons cependant à signaler un fait contre lequp faudra se mettre en garde, à l'occa-

l'autre. Dans ce moment difficile, chacun paya de sa personne,

le chef sondeur et les ouvriers chargés de manuvrer les vis et de mettre les vis de rallonge, poussèrent le travail sans dés-

emparer, pendant trente - six heures consécutives, et l'on parvint enfin à toucher le fond. La charge que portaient alors les six tiges de suspension ( qui avaient quatre centimètres d'équarrissage) était d'au moins 120.000 kilog., soit 1.200 à 1.500 kilog. par centimètre quarré de section.

Du 27 juin au ià juillet suivant, on se mit en mesure de commencer bientôt le bétonnage ; les échafaudages ayant servi

à descendre le cuvelage furent démontés, et les engins, cabestans, planchers, etc., nécessaires pour l'opération finale

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Extrait du joUrnal des travaux du puits d'aérage de Péronnes.

Le 29. juin 1859, on commence le forage du puits d'aérage de Pérennes. Le travail marche sans accident jusqu'au 22 juillet, époque à laquelle le puits préparatoire (de i",37 de diamètre) avait atteint la profondeur de 60`,5o et le grand puits (de 2-.32) 50'.7o. Le 22 juillet, une des.tiges en bois se casse pendant le travail.

On parvient à repêcher l'appareil de sondage et à le ramener