Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 244]

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TRAVAUX EXÉCUTÉS EN BELGIQUE.

PROCÉDÉ KIND.

digue, est celle que l'on suit pour le percement du puits préparatoire. Lorsqu'il s'agit de procéder à l'élargissement, pour former le grands puits, on agit de la même manière, il est vrai ; mais on peut sonder plus longtemps sans être obligé de retirer le trépan, puisque les déblais pro-

venant du forage tombent dans le petit puits, et ne mettent pas obstacle à l'action de l'outil ; le curage dure alors plus longtemps aussi, parce que l'on peut descendre la cuiller un bon nombre de fois consécu-

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avance d'au moins 5 mètres, ce qui est utile pour que le petit trépan soit maintenu bien vertical par ses guides. Le personnel employé pour le forage des puits est fort restreint; il se compose 1° D'un contre-maître ou chef-sondeur ; 20 D'un forgeron et d'un frappeur ; 5° De deux bandes, de six hommes chacune, com-

posée de : un machiniste, un chauffeur, un chef de bande et trois manuvres.

avant de commencer l'élargissement ; nous avons suivi la même marche à Saint-Vaast, mais c'était en vue de faire une reconnaissance des terrains superposés au schiste houiller. Ce mode d'opération présente des inconvénients : si on laisse les débris du grand sondage s'accumuler dans le petit puits, ils finissent par se tasser et rendre impossible le curage à la cuiller ; on est alors obligé de les battre de nouveau avec le petit trépan, ce qui fait perdre du temps et augmente les dépenses. Si l'on curait le petit puits à mesure qu'on avance avec le grand, la profondeur inutile où l'on devrait prendre la bouillie entraînerait aussi des manuvres plus longues,

Le chef-sondeur, habitant sur les lieux, surveille les travaux nuit et jour, et procède à la descente et à la remonte des appareils de sondage et de curage. Son intervention active n'est requise habituellement que deux fois par jour ; il est là toujours pour les cas d'accidents. Pendant toute la durée du forage, le travail étant des plus simples, des ouvriers- manoeuvres ordinaires suffisent pour le tenir en activité ; le machiniste conduit la machine-cabestan, lorsqu'il faut remonter les outils ou les descendre ; en autre temps, il alterne avec le chauffeur pour diriger la marche du cylindre-batteur. Le chef de bande et ses trois manoeuvres sont placés sur le plancher de travail, où ils font tourner doucement l'appareil de sondage, à chaque mouvement d'ascension, au moyen d'un levier en bois enfourché à cet effet dans l' oeillet du tourne-sonde. En outre, le chef

outre qu'on laisserait le petit puits libre, sur une

de bande fait tourner la vis de rappel à mesure que

grande hauteur, et, par conséquent, sujet aux éboulements pendant toute la durée du travail. C'est pour parer à ces inconvénients que, dans le forage du puits Sainte-Marie de Péronnes, nous avons fait suivre le travail du petit puits et celui du grand, c'est-à-dire que nous avons commencé par forer 15 mètres au petit diamètre, puis io mètres au grand , et ainsi de suite, de telle façon que le puits préparatoire était toujours en

l'outil descend par le forage ; quand cela devient néces-

tives, avant de reprendre le travail au trépan. M. Kincl, dans ses travaux de Stiring et de Westpli

a fait forer à fond le petit puits préparatoire

saire, il place les bouts de rallonge des tiges, ou une nouvelle tige de 15 mètres. Le travail marche nuit et jour; chacune des bandes d'ouvriers travaille 12 heures ; à la fin de chaque semaine, ils changent de poste, c'est-à-dire que les ouvriers de jour deviennent les ouvriers de nuit et vice versâ.

Personnel du sondage.