Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 21]

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ET CARACTÈRES PALÉONTOLOGIQUES.

extérieurs que MM. Favre et Lory l'ont rapporté au

dontre principalement sont la Nerinea Chamousseti et le Radiolites Marticensis, indiqués tous deux comme appartenant au néocomien supérieur. En suivant son prolongement vers le sud-ouest, nous y avons trouvé en outre au-dessus du Touvets (Isère), la Caprotina

terrain oxfordien (1). Groupe B.

Le quatrième groupe B est d'abord composé de marnes friables qui sont assez semblables à celles du groupe C, et nous ont paru n'en différer que par une teneur plus considérable en argile. Elles forment la base des pâturages à contours arrondis oit l'on a bâti les groupes de chalets nommés la Plagne et Tencove. Dans leur partie supérieure, ces marnes argileuses acquièrent de la consistance et alternent avec des marnes calcaires solides qui finissent par devenir la roche dominante. Cet ensemble de couches a au moins 250 mètres de puissance. On le traverse dans toute sa largeur en suivant le sentier qui conduit d'Entremont-le-Vieux aux pâturages de l'Arc. Les marnes argileuses commencent un peu au delà du village de Grenéry ; puis on atteint bientôt les marnes calcaires. Ces dernières présentent sur le chemin même et sans qu'il soit nécessaire de chercher beaucoup, le Toxas ter complanatus et l'Ostrea Couloni. Ces deux fossiles sont communs dans les Alpes et ont été considérés jusqu'à présent, comme caractérisant le néocomien inférieur.

Groupe A.

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ORDRE STRATIGRAPHIQUE

Le cinquième groupe A constitue la partie la plus élevée de la chaîne du Granier. Il consiste en une énorme assise d'un calcaire blanc, compacte, quelquefois rempli de silex, dont la puissance est d'environ 2 oo mètres. Il est presque partout coupé à pic. On peut cependant le gravir à l'aide d'un petit sentier, étroit et sinueux, pour l'établissement duquel on a profité d'une fracture ouverte dans le sein de la roche. Les fossiles y sont peu communs. Ceux que l'on ren(i) Nous avons déposé à l'École des mines les fossiles trouvés dans le groupe C.

Lonsdalii. Cette assise est recouverte sur une partie de son étendue Fir 5 à 6 mètres d'un calcaire jaune, arénacé, à points verts, extrêmement semblable à celui

qui forme la partie supérieure du groupe E; il n'en diffère que par la présence d'orbitolites quelquefois très-nombreuses. Le calcaire blanc, compacte, dont nous venons de parler et les couches arénacées peu épaisses qui les recouvrent, servent de base à un plateau assez étendu on se trouvent les pâturages de l'Arc et de l'Alpette. Ce plateau dont l'altitude doyenne est de 1,600 à 1,70o mètres, est terminé de tout côté par des escarpements presque verticaux. Sa surface est inégale par suite de fractures et de failles locales que le sol a éprouvées.

Après cette esquisse des caractères minéralogiques et paléontologiques des cinq groupes E, D, C, B, A, nous allons passer à leurs relations stratigraphiques. La position relative de l'assise calcaire A et des mar-

nes B ne peut être l'objet d'aucun doute. Les marnes servent partout de base au calcaire qui présente audessus sa tranche coupée à pic. Au premier aspect, les relations des groupes B et C sont moins évidentes. Cependant à l'aide de quelques recherches, il est facile de s'assurer que le calcaire gris compacte formant la partie supérieure de C s'enfonce positivement sous les marnes B. Cette superposition est très-claire au village des Rigaux placé sur la ligne de jonction des deux systèmes. On peut également la constater au village de Grenéri.

Relations strdaeusgrgaropuhipeuses

prérédents.