Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 61]

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EXTRAITS DE MINÉRALOGIE.

EXPÉRIENCES SUR LE MARTEAUPILON, ETC.

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dû se former sous l'action de l'eau chaude et non par fusion sèche.

Les minéraux des laves se sont déposés par fusion ignée

EXPÉRIENCES

comme ceux des laitiers et scories ; dans quelques blocs rejetés

par les volcans, les minéraux (par exemple nephéline meionite) ont dû se former au rouge sombre en présence de l'eau. Dans les roches trappéennes, les minéraux ont eu une formation originairement ignée, ils ont été altérés par une action subséquente de l'eau qui a déposé dans leurs cavités beaucoup de minéraux en petits cristaux. Dans les filons quartzeux, le quartz a été rapidement dépose d'une solution aqueuse et souvent à une température élevée 1.65°C et au-dessus ; elle était encore plus élevée pendant la formation du mica et probablement souvent pendant celle du feldspath. Ceci montrerait comme l'a soutenu M. E. de Beaumont, un passage graduel des filons quartzeux au granite. Les éléments du granite, loin du contact des roches strati. fiées contiennent des cavités à fluides, principalement le quart des granites à gros grains très-quartzeux, dans lequel un pour cube en contient quelquefois mille millions, et où l'eau es. prisonnée fait un à deux pour cent du volume du quartz. Cependant, à côté de ces cavités à fluides, le feldsphath montre de belles cavités à remplissage pierreux tout à fait analogue celle des laitiers, des scories ou des laves éruptives; de sorte que les conditions de formation sont tout à fait comparables celles des minéraux propres aux blocs rejetés par les volcans modernes. Ces expériences intéressantes pour la géologie, ne sont pas moins instructives pour l'analyse minéralogique; elles montrent des éléments étrangers, même dans des cristaux parfaits aussitôt qu'ils sont nébuleux. Que seront alors les minéraux à peine cristallisés, pierreux, altérés, les matériaux de rebut qu'on réserve trop souvent pour l'analyse. On n'hésite pourtant pas à faire place danois formules à tous les éléments qu'elle y rencontre, sauf à justifier des associations passablement singulières par des théories chi-

miques non moins étranges.

SUR

LES MARTEAUX PILONS A CAMES ET RESSORTS

ET SUR LA DURETÉ DES CORPS.

d'artillerie, professeur de mécanique appliques I l'Ecole d'application de l'artillerie et du génie.

Par M. CLARINVAL,capitaine

CHAPITRE PREMIER. DESCRIPTION GÉNÉRALE DES MARTEAUX PILONS A CAMES ET A RESSORTS. EXAMEN DE LEURS PROPRIÉTÉS,

Un ingénieur civil, M. Schmerber, a doté l'industrie, en 1848, d'un marteau-pilon que l'on rencontre aujourd'hui dans plusieurs ateliers de construction ; aucun

But de ce mémoire.

travail n'ayant encore paru sur cette machine, je me suis proposé de déterminer son effet utile ainsi que le travail moteur qu'elle consomme et par suite de connaître son rendement. La Pl. I, fig. i, 2 et 3, représente un marteau Schinerber qui fonctionne depuis plusieurs années

dans les ateliers de construction du chemin de fer de

l'Est établis à Montigny, et sur lequel les expériences ont été faites. On voit qu'une came c recevant un mouvement de rotation à l'aide d'une courroie qui

passe sur une poulie P, vient agir d'abord par un choc et ensuite par pression sur le fond d'une boîte B reliée à la masse du marteau, convenablement évidé pour le passage de la came. M. Schmerber a construit cette boîte de manière à éviter, au moins en grande

partie, la perte de force vive qui provient toujours de la transmission du mouvement par le choc; sur le culot mobile c' repose la tête d'une tige de fer ab qui

Description

du marteauScSi

ses propriétés,