Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 304]

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BULLETIN.

BULLETIN.

o dans l'état de mouvement ce poids devient considérable! » cet essieu sera donc surchargé au delà de toute mesure ! et c'est bien en effet ce qui a lieu (non pas d'une manière permanente,

Midi aient été transformées en machines à tender séparé, et que les dix machines de la seconde catégorie aient reçu, à kit.? Est-il vrai que ce mode l'arrière, un contre-poids de ê.

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mais périodiquement), comme le prouve l'écrasement si fréquent des bandages de la cinquième paire de roues. Sous l'action

d'une pression même faible appliquée au bout des longerons en porte-à-faux du tender, ceux-ci se comportent comme le fléau d'une romaine dont le premier essieu du tender serait le couteau. C'est cet essieu qui est vraiment u le libre jouet n des oscillations de la chaudière. Pour chaque kilogramme appli-

qué par la boîte à feu, sur les platines des longerons, c'est-àdire à 2`u,o5 de l'axe de l'essieu antérieur du tender, celui-ci reçoit un surcroît de charge de 2,2, tandis que l'essieu d'arrière, placé à im,70 du premier, est soulagé de 14. Si par suite des oscillations de la chaudière, le surcroît de pression sur les platines atteint périodiquement 2 tonnes seulement, la surcharge du premier essieu du tender s'élève à 4%4, et sa charge totale, dans la situation constatée sur la machine 172 de l'Est, à 17',5t et ce sera bien autre chose encore si cet essieu vient à franchir en même temps une bosse de la voie! Tels sont les effets si simples, si évidents, spéciaux au type à huit roues couplées, et que l'auteur du mémoire ne paraît pas avoir entrevus. IV. c( Quant au moyen proposé, ajoute le mémoire, il s'appuie

» sur un essai gui aurait été fait avec succès en pareille circonstance. C'est une grave erreur. L'essai a été fait contre » l'avis des ingénieurs, et il a complètement échoué. C'était de toutes les solutions la plus mauvaise. La critique l'a, du reste, n fort bien caractérisée ; elle n'en éprouvera nul regret. n Ceci est très-rassurant; mais je ne m'explique guère cette phrase à mots couverts ; et elle doit être tout à fait inintelligible

pour les lecteurs du mémoire, qui ne seraient peut-être pas

fâchés de savoir de quoi il est question. D'abord, la note des Annales ne s'appuie que sur un seul essai : celui qui a été fait d'après ses indications, sur la ligne de l'Est. Quant à celui auquel on fait allusion, elle ne s'appuie nullement sur lui ; elle le mentionne, ce qui est bien différent, et cela d'une manière purement incidente. Il y a, dit-on, dans cette indication, « une grave erreur. n Voyons. Est-il vrai que les quarante machines-tender à roues libres, et dix des machines-tender à quatre roues couplées du

de transformation soit jusqu'à présent le seul appliqué ? La note

des Annales dit-elle que ce remaniement ait donné, pour les machines du Midi, des résultats aussi favorables que l'opération appliquée aux machines essentiellement différentes dont elle s'occupait? Elle n'avait point à faire l'histoire des vicissitudes

de ce matériel, au sujet duquel l'auteur nous apprend cette particularité curieuse, si elle est exacte, que dix machines mixtes ont été transformées à grands frais contre l'avis des ingénieurs. Où donc est cette « grave erreur, » discrètement relevée par le mémoire?

Puisque l'occasion s'en présente, je dirai, d'accord sur ce point avec l'auteur du mémoire, que la transformation des ma-

chines-tender mixtes du Midi les a rendues tolérables, mais rien de plus; elle n'en a pas fait de bonnes machines; l'inégalité des charges des roues couplées est encore trop grande, malgré le poids considérable du lest (1). Aussi se propose-t-on

de faire subir à ces machines une refonte plus complète encore, en allongeant la chaudière de manière à mettre la boîte à feu en porte-à-faux. Ce qui, par parenthèse, les placera

dans les conditions que le mémoire reproche aux machines Engerth transformées. Si ces coûteux remaniements des machines du Midi ne prou-

vent pas plus contre la transformation des machines Engerth de l'Est, que les fâcheux débuts de la machine l'Antée, ils sont, je le reconnais très-volontiers, utiles à citer. C'est assurément un exemple instructif des dangers que présentent, en semblable matière, une excursion dans le domaine de la fantaisie ou l'extension d'un type au delà de ses limites raisonnables, et de ce que peut coûter le redressement tel quel d'une erreur. Ileureu(1) Voici la répartition normale Avant. Milieu

10',27 12',00

32%30

Arrière.

Mais la disproportion, déjà beaucoup trop forte, des charges des deux

paires de roues couplées est souvent fort aggravée en pratique. Ainsi M. l'ingénieur d es mines Nohleinaire , chargé du contrôle, a constaté sur une machine (n" 142) la répartition suivante Avant

11%20

Milieu

Arrière

8%80 i