Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 80]

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APPAREIL CONTRÔLEUR DES MATS

aucun changement dans la disposition actuelle des mâts de quelque système qu'ils soient. Il fonctionne sans le

concours des employés, et même tout le système est disposé de manière à être à l'abri de leurs atteintes, ainsi que des intempéries et accidents atmosphériques.

Enfin, comme la distance plus ou moins grande des mâts ne modifie nullement ses indications, son emploi doit nécessairement permettre de supprimer les mâts

de rappel et les appareils à glace placés sur certains points ou les mâts de signaux sont masqués par des obstacles.

Le système de cet appareil est purement électromagnétique, et consiste dans l'établissement d'une relation électrique entre la station et le mât de signaux. Le mouvement du disque dans ses évolutions pour faire les signaux de voie libre et voie fermée, a pour effet,

au moyen d'un commutateur installé sur le mât, de faire apparaître ces mêmes signaux à la station sur un appareil électrique ou récepteur établi en conséquence.

De plus, en adaptant à la lanterne un thermoscope différentiel, on rend les indications de l'appareil solidaires de la lumière placée sur le mât ; de sorte que si cette lumière vient à descendre trop bas ou à s'étein-

dre, la relation électrique cesse, comme elle cesse

DE SIGNAUX DE CHEMINS DE FER.

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Tout le commutateur, à l'exception des excentriques, est enfermé dans une boîte en fonte de fer. Le récepteur placé à la station se compose De deux électro-aimants dont les armatures commandent, par un système de leviers, deux petits disques, un blanc et un rouge, qui viennent se présenter devant une ouverture de la boîte du récepteur, en répétant la position du mât de signaux.

Quant à l'appareil de la lanterne, ou thermoscope différentiel, il est formé de deux thermomètres métalliques superposés, de dimensions différentes; l'un d'eux est isolé électriquement de toute la boîte, et le circuit se complète lorsque la lampe étant allumée les deux thermomètres viennent se toucher par leur vis de contact. Ces deux thermomètres sont placés symétriquement, de sorte qu'ils ne se touchent jamais qu'en vertu de leur différence de courbures, disposition nécessaire

pour que les indications de l'appareil ne soient pas influencées par les divers états de la flamme et les conditions atmosphériques dans lesquelles il se trouve.

taires. Dans ce double cas, une sonnerie d'alarme se fait entendre et prévient à la station qu'il est survenu

Le courant électrique part de la pile P (Pl. II, fig. 3, /1) arrive par la terre aux ressorts H et H' mis en contact pendant le jour par le poids du porte-lanterne F; de là il descend dans le commutateur c. Ce commutateur est composé de deux res-

quelque accident dans la disposition du mât. Le commutateur adapté au mât se compose de deux excentriques fixés à l'axe même du mât. Ces excentriques appuient sur des ressorts doubles en acier et les forcent à venir au contact pour former le circuit à droite et à gauche, suivant que le mât est tourné au blanc ou au rouge.

pour les garantir. Lorsque le mât est tourné au blanc, l'excentrique E presse sur le ressort b et l'amène au contact du fil I, ce qui permet au courant de suivre la direction OH' Il Z lb US.... Si le mât est tourné au rouge, l'électricité prend le chemin 0 II'H Z Ir y x. passe dans l'électro-aimant A' du récepteur, le rend actif et rejoint la pile P. L'électro-aimant A' du récepteur étant actif attire son ai'-

quand le mât n'a pas accompli ses fonctions réglemen-

sorts d'acier b et r enveloppées d'une boîte de fonte de fer