Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 59]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

QUI L'ACCOMPAGNENT.

DU PLATINE ET DES MÉTAUX

96

Osmiure d'iridium Palladium. Platine. Iridium Rhodium. Métaux communs, etc.

2,2 1,2 o,5 25,5

6,4 66,4 100,0

S V.

Essai et analyse des osmiures d'iridium.

L'osmiure

, comme l'a dit Berzelius, n'est

pas un composé homogène semblable à lui-même en toute circonstance et dont la composition permette d'en faire une espèce minéralogique constante. On trouve, en faisant l'analyse mécanique des osmiures d'iridium de diverses localités, des matières très-diverses que l'on peut classer ainsi i° Des paillettes minces, brillantes, parmi lesquelles

on trouve, mais très-rarement, des cristaux peu réfléchissants composés avec les faces du prisme hexagonal

régulier et la base. Dans les échantillons que nous avons examinés et qui proviennent principalement des osmiures de l'Oural, nous avons trouvé un seul de ces cristaux déposé aujourd'hui dans la collection de l'É-

cole des mines, et dont les faces n'étaient pas assez réfléchissantes pour en déterminer les incidences.

2° Des grains ronds et compactes, ou aplatis d'un côté, que l'on confondrait avec l'espèce précédente, si bien qu'on ne peut faire un triage bien complet des matières de la première et de la deuxième espèce. 5° Pépites caverneuses, quelquefois remplies de fer

oxyclulé ou de fer chromé que l'on en sépare avec la plus grande difficulté. On pourrait croire que ces matières ont été pénétrées par du minerai de platine que l'eau régale a dissous en fouillant ces pépites, l'osmiure

97

ayant résisté à l'acide. Très-communs dans le minerai de l'Oural. 4° Lamelles excessivement fines et qui, mises en suspension dans l'eau, ont l'apparence de lames de plombagine. C'est l'espèce d'osmiure qui se grille avec le plus de facilité et auquel, d'après nos observations et celle de M. Chapuis, on applique avec le plus de profit la méthode de grillage de M. Fremy pour la prépara-

tion de l'acide osmique et de l'oxyde de ruthénium. C'est aussi cette espèce que Berzelius analysait par la

perte qu'elle éprouve au feu et à l'air au moyen du grillage de l'osmium. Nous ne croyons pas cependant que la nature de tous ces osmiures soit essentiellement différente comme leur apparence. Pour la dernière espèce, par exemple, il est manifeste que l'action de l'oxygène est facilitée surtout par la division de la matière qui est souvent excessive. Bien souvent les ostniures du commerce sont accompagnés de sables dont le lavage ne les dépouille pas entièrement. Pour en déterminer la quantité, on les fond avec du borax et deux à trois fois leur poids d'argent. La chaleur nécessaire à cette opération est un peu supérieure à la fusion de l'argent. Le sable se dissout dans le borax ; l'osmiure tombe au fond du creuset, et pénètre dans l'argent ; après la solidification du métal, on n'a qu'a nettoyer le culot avec un peu d'acide fluo-

1. Essai pour sable.

rique, si c'est nécessaire, et le peser pour déduire de ce poids la quantité d'osmiure que l'argent a absorbé et calculer la quantité de sable dont il était accompagné.

Voici, pour donner une idée des proportions de saJale que le lavage des résidus laisse dans l'osmiure d'iridium, le résultat de quelques essais de ce genre TOME XVI, 1859.

7

Exemple.