Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 52]

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QUI L'ACCOMPAGNENT.

miure peut aussi se présenter en grains, mais l'eau régale permettra, une fois l'opération finie, de constater la composition des grains, si l'on en trouve). On lave avec le plus grand soin, d'abord avec de l'eau acidulée et ensuite avec de l'eau pure et chaude. Ces lavages se font par décantation. On sèche à l'étuve et on pèse, puis on traite par l'eau régale (1), qui dissout en un instant le platine pulvérulent, et on pèse encore, après lavage, l'osmiure restant. Ces deux poids donnent en même temps le platine du culot et l'osmiure d'iridium. Nous conseillerons toujours de terminer l'essai d'un minerai de platine par cette opération, qui exige à peine quelques heures et peu d'attention : elle est très-instructive,

bien effectivement aux minerais de platine de cette provenance, et qui est d'ailleurs justifié par l'analyse que nous en avons donnée.

attendu que la proportion de rom-liure est souvent très-importante à constater, surtout pour les minerais peu répandus dans le commerce. Connaissant la teneur du minerai en platine, on re-

tranche 4 p. 100 (2) du nombre obtenu et l'on a; à ou 2 centièmes près, la composition du minerai dont on

Exemple.

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DU PLATINE ET DES MÉTAUX

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fait l'essai. Nous devons dire que les méthodes d'analyse les plus pénibles et les plus exactes ne donnent pas une approximation beaucoup plus grande. Nous avons fait un grand nombre d'essais sur le mi-

nerai russe, le seul dont nous ayons eu une grande quantité à notre disposition, et nous avons trouvé 8o p. loo pour la proportion du platine allié qu'il renferme, et en enlevant 4 p. loci pour l'iridium et le rhodium, on tombe sur le chiffre 76 p. ioo , qui convient (i) On peut encore tamiser la poudre au travers d'un tissu de soie extrêmement serré. Le platine passe au travers des mailles, et l'osmiure d'iridium, en grains ou en paillettes, reste sur le tamis. (2) A la rigueur, on devrait enlever Ii p. 100. Mais en tenant compte des pertes inévitables de l'opération, on est plus près de la vérité en retranchant seulement 11 p. 100.

S III.-- Coupellation du platine. L'alliage de platine et de plomb se fait avec une faci-

lité extrême, pourvu que le platine soit bien dépouillé de fer. Un alliage très-dur et très-cassant qui ne fond guère qu'à la température de fusion de l'argent contient : Platine Plomb.

78,5 91 7 100,0

Il se coupelle facilement dans un moufle chauffé à la température des essais d'or, et quand on pousse le feu jusqu'au rouge vif de l'ébullition du zinc, il se transforme en une masse spongieuse exsudant encore un peu de litharge , mais ne contenant plus que 6 à 7 p. Io° de plomb. Pour obtenir un pareil résultat, il faut griller l'alliage pendant très-longtemps. La coupellation du platine, pour obtenir sa séparation complète du plomb et son dosage par la voie sèche, peut se faire par deux méthodes. Rien n'est plus simple que de doser directement le platine par la coupellation, en ajoutant à l'alliage cinq à six fois environ autant d'argent qu'on suppose de platine dans l'alliage. On remet au besoin du plomb, on coupelle, et l'on pèse le bouton. L'excès de poids du bouton sur l'argent ajouté donne le poids du platine. Cette opération donne toujours une petite perte d'argent par volatilisation, parce qu'il faut coupeller à la température des essais d'or. Mais nous avons constaté que pour des essais de minerai, cette perte est tout à fait insignifiante. Si l'on, veut, il est facile de dissoudre

10 Coupellation avec

l'intermédiaire de l'argent.