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BULLETIN.
cinq principales contrées de production en 1858, année qui doit peu différer de la précédente, il reste seulement pour les antres contrées du globe, 158.000 000 q. m.
On sait, d'après une note publiée ici même (5c série, t. XIV, p. 325) par M. Gallon, qu'en 1855, l'Autriche avait produit 2i.oio.1t6i q. m. seulement de combustibles minéraux, dont i.802.450 de houille et 9.206.018 de lignite. Le royaume de Saxe semblerait venir immédiatement après l'Autriche par ordre d'importance, à ce point de vue particulier: il possède deux bassins houillers, dont l'extraction totale a été, en t855, dei c.55o.000 q. m. et, en 1857, de 13.500.000 q . m.; le plus important affleure en quelques points à Zwickau et liainicken ; l'autre, de peu de valeur, est situé à Potschappel, près de Dresde. Le royaume d eSaxea produit, en outre, 2.056.553 q.m. de lignite, en 1855. Il est d'autant plus difficile de donner des chiffres un peu exacts, que les mines appartiennent en Saxe au propriétaire du sol et que le gouvernement ne s'en occupe pas.
En Bavière, où le terrain houiller apparaît en bandes étroites sur les bords du grès rouge, près de Erbendorf et de Stassheim , et se montre au jour dans le Palatinat, sur le prolongement du bassin de Sarrebruck, l'extraction houillère ne s'est élevée, en 1857, qu'a 2.528.922 q. ni.: ce royaume avait produit, en i.854., 1.989.599 q. ni., extraits de 163 mines par
BULLETIN.
597 La consommation se déduit approximativement des indications qui précèdent. Suivant M. Hunt, l'Espagne aurait produit en 1858 Houille Lignite Coke
Anthracite
1 150.356 2.296 598.150 1.839
Total des combustibles minéraux . . 1.752.671
L'exportation est certainement nulle. L'importation , exclusivement anglaise, a été indiquée plus haut. La consommation se calcule aisément. Les Annales des mines ont déjà donné des renseignements partiels sur l'extraction des combustibles minéraux en Russie : nous ne pourrons pas faire autre chose. L'ouvrage si intéressant et si complet à d'autres égards de M. Tegoborski (1) ne fournit sur ce point que des renseignemets absolument con-
tradictoires. En effet, cet auteur dit : «L'exploitation totale n'est évaluée qu'à o ou 5.000.000 de ponds, ce qui ne fait pas encore la moitié de la quantité de houille que nous importons de l'Angleterre. » Or ces nombres de ponds correspondent à 527.600 ou /191.[100 q. m., tandis que l'importation anglaise
s'élevait déjà, au moment où M. Tegoborski écrivait,
à
2.255 ouvriers.
2.5oo.000 ci. m. D'autre part, dans une récente publication (2),
Au midi et au nord-ouest du Hanovre, près d'Osnabrück, se trouvent quelques houillères assez importantes, pouvant
M. Jules Guillemin, ingénieur civil des mines, attaché à la
fournir annuellement /1.500.000 q.
Les mines de la Hesse Électorale et du petit État de
Schauenburt, -Lippe, aux environs d'Obernkirchen, donnent par an 2.500.000 q. m. de houille et 5oo.000 q. ni. de lignite. Celles du grand-duché de Bade, situées sur les confins de la forêt Noire, produisent annuellement 25.000 q. ni. seulement de houille. Le grand-duché de Hesse possède 6 mines de lignite, où 119
ouvriers extrayaient, en 1856, 4,8,50 q. L'exportation houillère de l'Allemagne est nulle, si l'on
met de côté la Prusse, à l'égard de laquelle des renseignements suffisants viennent d'être indiqués.
L'importation anglaise mérite seule d'être mentionnée, et elle se trouve dans le tableau que nous avons emprunté à
M. .Hunt.
grande société des chemins de fer russes, estime à 1.100.193 q. in, l'extraction des seules houillères du Donets, telle qu'il l'a constatée sur les lieux en i858 ; cette extraction n'était, en 1859, suivant M. Le Play, que de 145.696 q. ni. M. Jules Guillemin suppose qu'avant dix ans, elle atteindra le chiffre de 5.000.000 q.
/, La découverte de la houille dans les environs de Moscou,
dit encore ce dernier auteur, serait de la plus haute importance. Moscou est située au centre de la zone des manufactures
dans la partie la plus peuplée de l'empire, et vers cette ville vont converger des chemins de fer venant de quatre ou cinq directions différentes. Le combustible végétal devient chaque jour plus rare Le gouvernement russe a fait exploiter des masses considérables du combustible de la grande formation (t) Etudes sur les forces productives de la Russie. Paris, 1855. (2) Explorations minéralogiques dans la Russie d'Europe. Résumé d'observations recueillies en 1857. el 1858. Paris, 1859.