Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 104]

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INJECTEUR DE M. GIFFARD.

INJECTEUR DE M. GIFFARD.

dre C. Si le mécanicien veut alimenter, il ouvre d'abord

le cône intérieur doit être enfoncé dans le cône extérieur pour supprimer l'écoulement de l'eau par le tuyau d'évacuation, comme par l'inspection du manomètre.

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le robinet. La vapeur arrive dans le cylindre qu'elle échauffe en se condensant partiellement, mais d'où elle est empêchée de sortir par l'enfoncement de la tige t;

il retire celle-ci en tournant la manivelle In un instant après l'ouverture du robinet. L'eau du tender est immédiatement aspirée ; la totalité de celle qui

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Lorsque l'on veut alimenter au moyen de l'injecteur une chaudière de locomotive au repos, avant qu'elle soit en

vapeur, la pression intérieure n'étant que d'une atmosphère 1/2 ou 2 atmosphères par exemple, il faut ren-

arrive ne pénètre pas tout de suite dans le cône récep-

foncer beaucoup l'ajutage (lu cylindre dans le cône exté-

teur, une partie s'écoule par le tuyau de trop-plein. Pour que cet écoulement cesse, et que la totalité de l'eau aspirée pénètre dans le cône récepteur et de là

rieur, et pour cela faire faire plusieurs tours sur son axe à la vis V, la manivelle n doit donc être disposée de manière que cela soit facile; c'est ce qui n'a pas lieu dans l'injecteur tel qu'il est actuellement installé sur la locomotive du chemin de l'Est. La manivelle ne pouvant faire un tour entier, le mécanicien est obligé de l'enlever et de la replacer sur son quarré , quand il

dans la chaudière, il faut que l'ajutage conique terminal du cylindre C soit convenablement enfoncé dans le cône extérieur. Le degré d'enfoncement, qui est réglé par le mécanicien au moyen de la vis et de la mani-

velle n, doit être d'autant plus grand, et l'espace annulaire par lequel l'eau passe est, par conséquent, d'autant plus rétréci que la pression est moindre dans la chaudière. Ainsi, par exemple, si au moment où l'appareil a été mis en jeu, le manomètre de la chaudière accuse 7 atmosphères et que l'on ait réglé l'enfoncement de l'ajutage dans le cône de manière que la totalité du jet liquide pénètre dans le tuyau conique récepteur, et qu'il ne s'écoule pas d'eau par le tuyau d'évacuation, ce dernier tuyau donnera de l'eau aussitôt que le manomètre accusera une pression sensiblement inférieure à 7 atmosphères, et plus la pression diminue, plus la quantité d'eau perdue va en augmentant. Pour faire cesser cet écoulement, il faut, à mesure que la pression s'abaisse, enfoncer de plus en

plus l'ajutage du cylindre dans le cône extérieur l'effet de cet enfoncement est tellement sensible que le mécanicien me disait qu'on pourrait reconnaître quelle est la pression dans la chaudière par la quantité dont

veut injecter de l'eau dans la chaudière au repos, avant qu'elle soit en vapeur. Il est bien évident qu'en rétrécissant l'espace annulaire entre l'ajutage du cylindre et le cône par lequel passe l'eau liquide aspirée, on dimi-

nue le volume de celle-ci. Les faits que je viens de rapporter ne sont pas en contradiction avec ce que j'ai dit de la facilité plus grande d'alimenter une chaudière, au moyen de l'injecteur, à mesure que la pression 'intérieure diminue ; car la vitesse d'écoulement de la vapeur venant de la chaudière diminue à mesure que la pression s'abaisse ; le poids de la vapeur dépensée dans l'unité de temps diminue beaucoup plus rapidement, en raison composée des décroissements de la vitesse et de la densité. La quantité d'eau mêlée à la vapeur et injectée dans la chaudière dans l'unité de temps doit donc décroître avec la pression intérieure, bien que le rapport du poids de l'eau à celui de la vapeur aille en augmentant. Or comme cette quantité d'eau affluente dans l'unité de temps dépend surtout de la grandeur de