Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 319]

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600 EXPLOITATION DES MINES Er MÉTALLURGIE EN TOSCANE

PENDANT L'ANTIQUITÉ ET LE MOYEN AGE.

dont la profondeur est comprise entre ioo et 125 mètres. Quelques puits sont toujours en parfait état de

sont alignés sur les directions qu'ils jalonnent; mais, dans l'exploitation des filons-couches, les puits, toujours très-rapprochés, paraissent ne laisser d'un groupe à l'autre que l'intervalle naturel fixé par la limite du terrain stérile ou des différentes concessions.

conservation; mais souvent des puits sont comblés même jusqu'à leur orifice, soit qu'ils ne représentent qu'un travail qui aura été peu avancé, soit qu'ils aient été en effet comblés par les exploitants, qu'un article

de la loi forçait quelquefois à l'exécution de cette mesure. Aujourd'hui encore, dans certains districts de mines, des règlements de police obligent les exploitants à tenir fermé l'orifice des puits abandonnés. Il a déjà été dit plusieurs fois que les ouvertures des puits comblés ou non sont très-nombreuses dans le Massétan. Je doute qu'en aucun autre pays les travaux anciens présentent une aussi grande abondance de puits de mines, rassemblés sur des espaces aussi limités.

Ces puits, qui, dans tout le Massétan réuni, sont au moins au nombre de mille, se rencontrent par centaines dans certains districts, et leurs orifices y sont toujours

très-rapprochés. La distance qu'ils laissent entre eux n'est souvent que de 15 à 20 mètres. Rapportés sur un plan à l'échelle de j à 5. 000 et même de à 2.5oo, ils donnent à l'ensemble du dessin plutôtl' aspect d'une carte astronomique que d'un plan de mines, et comme ils sont disposés par groupes, ils figurent très-bien ces amas d'étoiles que tout le monde a vus représentés sur les cartes qui nous donnent la projection du ciel. (Pl. IX, fig. iet 2). Il est difficile de tirer de la disposition des groupes de puits dans le Massétan aucune indication géologique intérieure ou externe. Quelquefois cependant, quand les filons sont très-inclinés, les groupes de puits profonds et galeries intérieures irrégulières est employée, et M. Pernolet prouve que cette méthode offre plus d'économie que telle autre qui pourrait sembler plus classique. (Annales des mines, Lie série, t. X.)

J'ai dit plus haut que le minerai était soigneusement trié et cassé à la main sur place ; une inspection

Préparation mécanique.

rapide des haldes suffit à le prouver. Mais on a retrouvé aussi des traces de préparation mécanique plus soignée, et aux mines de la Niccioletta , on voit encore un monticule de sables stériles provenant de lavages du minerai. Comme les grains sont de dimensions -assez faibles, c'est une preuve que le lavage était précédé d'un broyage mécanique. On devait laver ainsi les minerais de cuivre et les minerais de plomb, car ces 'binerais renferment presque tous dans le Massétan des gangues métalliques, telles que la blende et la pyrite de fer, dont il est toujours .bon de se débarrasser pour la fusion. Au lieu dit l'Uccelliera, vers les anciennes mines de Cugnano , au nord-ouest de Massa, on rencontre les haldes d'un atelier de débourbage, triage et cassage. Une source d'eau voisine et un amas de minerai disséminé sous un champ limitrophe ne permettent aucun doute sur l'existence en ce lieu d'un ancien atelier de préparation mécanique, surtout quand on observe que les morceaux de minerai encore existant sont tous à peu près de même grosseur. La fusion s'opérait dans des fours à manche, et j'ai

retrouvé à la Marsigliana les ruines de deux de ces fours. J'ai même vu une tuyère par où passait l'oeil du soufflet. Elle est composée de deux feuilles de tôle trèsbien ajustées, l'inférieure plate, la supérieure un peu convexe. La section transversale, assez large au coin-

Fusion.