Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 58]

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DU MINERAI D'ÉTAIN DANS LE CORNWALL.

M. W. J. Henwood, dans le 40 volume du même recueil, décrivit les opérations assez différentes, dont la pratique avait prévalu dans le centre du Cornwall (district de Camborne, Redruth, etc.). Les renseignements qu'il fournit s'arrêtent à l'année 1828. En 183e, M. de la Bèche, dans la partie économique de son bel ouvrage sur le Cornwall et le Devonshire, après avoir successivement indiqué les méthodes grossières appliquées par les anciens, a consacré plusieurs pages à la comparaison des faits principaux enregistrés par Pryce et par M. Henwood.

wall, serait donc suffisamment justifié par les améliorations notables qu'elle a reçue, si le caractère même des opérations qu'elle comprend, n'en faisait pour l'ingénieur une sorte de méthode générale applicable, au

Les Annales des mines renferment sur le même

exigences de la métallurgie, un produit marchand trèsriche ; on n'a en sa faveur que la différence notable de densité entre l'oxyde d'étain et une partie des gangues. En comparant ces conditions avec celles des préparations des minerais de cuivre et de plomb, on voit que toutes les simplifications capitales, qui résultent dans ces dernières des triages multipliés, autant que possible sur les matières en morceaux, se trouvent ici supprimées. La teneur du minerai de cuivre pour le marché est peu élevée ; quant à la galène sa préparation pré-

sujet, les mémoires de MM. Dufrénoy et Elle de Beaumont (1825), puis de MM. Coste et Perdonnet (1829). Des remarques de M. de la Bêche, il résulte que le procédé de préparation du minerai d'étain n'a pas été beau-

Progrès faits.

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PRÉPARATION MÉCANIQUE

coup amélioré', pendant la période de 5o ans écoulée entre la description de Pryce et celle de M. Henwood. Depuis ces trente dernières années, au contraire, quoique le principe des opérations soit resté le même, l'introduction des machines à vapeur pour bocards, dont l'emploi est aujourd'hui devenu général, a concentré le travail sur de grands ateliers ; en présence de grandes quantités de matière à traiter sur un même point, on a été conduit à inventer des appareils spéciaux, et à per-

moins en partie, aulavage de divers minerais et matières de nature variée. On se trouve en effet en présence de grandes difficultés; on part d'un minerai de teneur moyenne trèsfaible, dans lequel le métal est intimement disséminé, et qu'il faut par suite commencer par réduire en poudre fine ; et l'on doit obtenir, pour satisfaire aux

employés pour l'étain. Aussi, nulle part mieux que sur' les ateliers à étain (l'in dressing Fluors) du Cornwall, ne peut-on se

de l'industrie minérale, il n'en est pas moins vrai

rendre compte de la manière dont les Anglais procèdent à la préparation , toujours si délicate , des

,différences.

L'intérêt que peut offrir l'étude de la préparation de l'étain, telle qu'on est arrivé à l'exécuter dans le Corn-

de cette étude.

sente souvent des difficultés particulières, sur lesquelles je n'ai pas à insister, mais dans tous les cas, le traitement des schlams, plomb ou cuivre, se fait dans le Cornwall avec des appareils identiques à ceux

fectionner les anciens, et on a réduit en même temps les frais de main d'oeuvre et les pertes en métal. S'il reste encore beaucoup à faire dans cette branche qu'entre un grand atelier récemment établi, et un atelier de 1758 ou même de 1828, il existe de profondes

Intérêt principal

sables fins et boues métallifères.

A ces divers points de vue, j'ai pensé qu'il serait utile de réunir les renseignements recueillis dans deux excursions dans le Cornwall.

Ateliers visités.