Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 220]

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La proportion d'hydrogène, qui n'atteint que 4, 20 p. i oo dans les houilles maigres, est toujours supérieure à 4,6o p. 100 dans les houilles grasses et inférieure à 5,11 p. oo ; dans les houilles flenu elle est comprise entre 5,21 et 5,8o p. foo. La proportion de carbone et celle d'oxygène et d'azote

distinguent nettement les flenus des houilles grasses,

mais pas toujours les houilles grasses des houilles maigres ; mais si l'on examine la proportion de carbone fixe, tout doute disparaît ; c'est là un des éléments qui caractérisent le mieux chaque catégorie. La manière dont ces trois espèces de houille se comportent au feu, le gisement des veines qui les produisent, les distinguent aussi parfaitement. Entre les houilles grasses, et les houilles maigres

viennent se placer, par leur composition comme par leurs propriétés, les houilles demi-grasses de Charleroi, du Centre et d'Anzin , qui forment autant de variétés dans une même famille. Par leur position géologique, c'est aussi la place qu'elles occupent ; on trouve constamment les couches de houilles demi-grasses entre celles de houilles grasses et de houilles maigres. Les houilles flenu se divisent en deux classes, houilles

sèches à longue flamme et houiles grasses à longue flamme ; leur composition est peu différente ; c'est surtout la présence du principe gras qui motive cette distinction. Les houilles grasses à longue flamme se rapprochent cependant davantage des houilles grasses maréchales: dans le bassin de Mons, où ces diverses houilles se rencontrent, leur gisement est intermédiaire; cela pa-

raît avoir lieu également dans le Pas-de-Calais; enfin,

entre les houilles grasses à longue flamme et

415 houilles grasses maréchales à courte flamme, se plaCONSOMMÉES SUR LE MARCHÉ DE PARIS.

ÉTUDE DES HOUILLES DIVERSES

les

cent, tant par leur composition que par leur gisement et leurs propriétés, les houilles dures, ou bien houilles grasses à longue flamme. Ainsi, les houilles de Belgique et du nord de la France peuvent être classées de la manière suivante : i° Houilles maigres ; 20 Houilles demi-grasses 3° Houilles grasses maréchales à courte flamme ;

40 Houilles dures ou grasses maréchales à longue flamme ;

5° Houilles grasses à longue flamme ; 6° Houilles sèches à longue flamme. Cette classification est rationnelle ; car elle repose sur

la composition élémentaire des houilles, le gisement des couches qui les fournissent et l'ensemble de leurs propriétés clans les arts.

S'étend-elle à toute espèce de houille et de toute provenance? nous ne pouvons le dire. Elle comprend probablement un grand nombre de houilles de divers bassins ; mais on ne pourra affirmer qu'elle est générale qu'après qu'on aura fait sur les houilles des prin-

cipaux bassins connus des recherches analogues à celles auxquelles nous nous sommes livré sur les bassins houillers de Belgique et du nord de la France. Il nous reste, pour les compléter, à étudier les produits que l'on obtient lorsqu'on soumet les houilles à l'action des dissolvants et à celle de la chaleur ; nous trouverons très-probablement dans ces études une nouvelle confirmation des analogies que nous avons établies et de la classification que nous avons adoptée.