Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 353]

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BULLETIN.

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état des routes fait négliger les blendes ne produisant pas Go p. 100 et la calamine rendant moins de 25 p. 100. Les frais d'extraction et de transport de ces minerais absorberaient leur va-

Mine de plomb argentifère du Bottin°.

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leur et au delà sur les marchés étrangers. Généralement la blende donne de ho à 66 p. loo et la calamine de 50 à 115 p. 100.

Une compagnie Belge représentée ici par deux ingénieurs espagnols, a établi un dépôt de minerai de zinc au Passage. Cette société possède plusieurs mines. Elle traite aussi avec les

propriétaires à qui elle achète le minerai vendu au Passage. La blende est payée de 55 à Go francs la tonne et la calamine de ho à 52 francs. La Même compagnie a fait construire des hauts

fourneaux à Miles dans les Asturies , où elle est propriétaire d'un riche gisement de charbon de terre, lui permettant d'utiliser avantageusement une portion de ces minerais. La compagnie Belge a expédié l'an dernier à Anvers, 2.100.000 kil, de minerai

presque tout par navire français, et à Miles, par bâtiments Espagnols, 600.000 kil. Elle paye le frêt pour Anvers de 23 à 2G fr,

par tonneau et pour Aviles 9',50. Plomb. 11 y a aussi dans la province des mines de plomb dont plusieurs produisent en même temps de l'argent. Un droit de 5 réaux (20 centimes) par quintal frappe le minerai de plomb à la sortie, s'il contient moins d'une once d'argent par quintal; dans le cas contraire l'exportation en est prohibée. Le minerai

de plomb se présente ici le plus souvent en bourses et rarement en filons, ce qui en rend l'extraction assez difficile et assez coûteuse. L'existence du cuivre a été constatée sur pluCuivre. sieurs points. Quelques mines sont exploitées, mais le minerai

en est trop pauvre pour donner des résultats satisfaisants. Si l'exploitation des mines continue à prendre de l'impor-

tance, nos navires trouveront ici de nombreux chargements pour le Nord. L'industrie métallurgique manque de capitaux pour prospérer. Les propriétaires de mines ne disposent eu général que de faibles ressources et n'exécutent le plus souvent que les travaux indispensables, afin de ne pas perdre leurs droi tu de. concession.

( Extrait d'une lettre adressée à M. le Ministre des affaires étrangères par M. E. VIGENT, consul de France à Saint-Sébastien, 6 mai 1857.)

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Uri des principaux intéressés à la mine de plomb argentifère du Bottin°, a bien voulu me communiquer les renseignements suivants sur son exploitation qui est en voie de progrès. Cette mine est située à 5 milles environ nord-est dé PietraSanta, sur la montagne qui lui a donné son nom et qui appartient à la chaîne isolée des Alpi.

Le minerai est d'abord soumis à un triage, pulvérisé sous des cylindres ; puis isolé des corps étrangers par un lavage, exposé à un feu ardent et placé enfin dans les fours de fusion d'où l'on retire le plomb d'ceuvre que l'on coupelle pour en séparer l'argent. Ces divers travaux n'offrent en eux-mêmes rien de particulier. Les proportions du plomb dans le minerai, sont de 25 p. 100,

et celles de l'argent par rapport au plomb de h p. 1.000. Le rendement général de la dernière année, s'est élevé à 500,000 livres pesant de plomb et à 2.000 livres d'argent. La mine de Bottin° est la seule de son espèce en exploitation dans le Grand-Duché de Toscane, mais des terrains de même formation font présumer qu'il en existe encore d'autres sem-

blables, qui n'attendent pour être mises en rapport que des capitaux.

(Extrait d'une lettre adressée à M. le Ministre des affaires étrangères par M, SENEVIER , consul de France à Livourne, 16 avril 1857.)

Mines de cuivre de cobija en Bolivie. Le département de Lamar, qui comprend dans son immense territoire tout le littoral de la Bolivie, est fermé, dans une longueur d'environ 5o lieues, par un fort chaînon de montagnes, appartenant à la Cordillère des Andes. Les bases de ces montagnes situées entre les bouches de Rio de Loa, vers le Pérou, et celles du Rio Salada, vers le Chili, se prolongent dans toute leur étendue, à une très-faible distance des grèves du Pacifique, près duquel elles décrivent Une ligne parallèle. La hauteur de leurs pitons varie de 2. à 5..00 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ces montagnes sont formées de roches primitives à travers lesquelles on rencontre des filons très-puissants de pro-