Annales des Mines (1856, série 5, volume 10) [Image 44]

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DISTRIBUTEUR POUR HAUTS FOURNEAUX.

ESSAIS DE COMBUSTIBLES.

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Il convient cependant, pour les fourneaux au coke ou à la houille de 15 à 16 mètres de hauteur, de donner

au gueulard un diamètre de 2°',5o à 5 mètres. Les grandes sections facilitent l'emploi de grosses charges, avec lesquelles on dirige plus sûrement la marche des hauts fourneaux à grande production. La construction du distributeur , son installation et ses réparations sont d'une exécution facile, et connue il n'est soumis dans ses fonctions à aucune action destructive, les frais d'entretien sont à peu près nuls. Son application sur un fourneau en marche nécessite un arrêt de 48 à 6o heures. Les frais d'établissement et

EXTRAIT DU COMPTE RENDU DES TRAVAUX FAITS EN 185./.1 ET 1855 AU LABORATOIRE DE SAINTÉTIENNE.

ESSAIS DE COMBUSTIBLES,

Par M. C RUNEB, ingénieur en cher des mil.,

d'installation peuvent s'élever à 5 ou 6.000 francs, Conclusions.

selon la grandeur du gueulard. Les expériences, suivies avec soin depuis que l'appareil distributeur fonctionne, établissent les résultats suivants 10 Suppression entière de la houille aux chaudières des machines soufflantes et aux appareils à chaufferfair ; 2° Régularisation de la descente des charges et de l'allure du fourneau, par l'action de la prise centrale et d'un chargement régulier et uniforme ; 50 Et disparition complète des poussières ou cadmies au gueulard et dans la prise centrale. Il ressort de la description qui précède ( complétée

par l'explication des fig. 12, 15, i4 de la Pl. IV), et des résultats obtenus, que les fonctions du distributeur ne laissent rien à désirer, et que l'application de son principe réalise des avantages importants dans la marche économique des hauts fourneaux. Aubin , 12 novembre is5G.

1° Houilles du bassin de la Loire.

On continue l'essai des houilles de la Loire, au fur et à me-

sure que les travaux souterrains entament de nouvelles couches.

On applique pour ces recherches les méthodes suivies dans le travail publié en 1859 sur les houilles de ce bassin (Annales des mines, 5e série, tome II, page 511). On a ainsi essayé dix-sept nouvelles houilles. Les chiffres trouvés confirment les résultats généraux aux-

quels avait conduit le travail ci-dessus rappelé, et on reconnaît surtout que « la nature des houilles dépend moins du ni» veau géologique que de la position spéciale du gîte. » Ainsi, le charbon de Tartaras, de la base du système de Pdve-de-Gier,

est une houille à gaz et à longue flamme, comme les charbons d'Unieux et Fraisse et de la Béraudière qui font partie du

système moyen de Saint-Étienne, tandis que les houilles de Combérigol et de la Calaminière, sont anthraciteuses, quoique plus élevées dans la série des couches que celles de Tartaras. Voici les résultats des divers essais présentés, sous forme de tableau, comme dans le mémoire de 1859.

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