Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 42]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

68 APProvisimme-

Mont de houille chemins de fer,

AU COKE DANS LES LOCOMOTIVES.

SUBSTITUTION DE LA HOUILLE

La production des ,seules mines du Hainaut était en i853, de 5.5oo.000 tonnes, réparties ainsi qu'il suit entre les trois bassins houillers tonnel. Couchant de Mons. Centre. Charleroi. .

0.500.000 1.000.000 2.000.000 5.500.00o

Total. La production des houille maigres peut être 550.000 évaluée à 380.000 Celle clos houilles grasses de Mons à . . . Celle du charbon flambant du Flénu à . . t 664.000 2.59/1.0oo Total.

Il reste donc 2.906.000 tonnes de houille propre à être brûlée dans les foyers des locomotives; on sait que la houille de Charleroi, tout-venant, renferme beaucoup de gros ; la proportion de gros et de gaineterie dépasse généralement 5o p. 100, et atteint quel-

quefois 75 p. Dao; sur une masse de houille

aussi

considérable, à laquelle viennent s'ajouter 7oo. 000 800.000 tonnes de bonne houille que produit le bassin de Valenciennes, il est facile de prélever les 2oo.00o 5oo.000 tonnes de grosse bouille que les chemins de fer français peuvent avoir besoin de tirer de Belgique et du nord de la France pour leur consommation. A ces ressources viennent s'ajouter celles que présente l'Angleterre; les approvisionnements des chemins de fer français en grosse houille sont donc faciles et assurés.

Au chemin du Nord les briquettes entrent environ au chemin de fer pour un cinquième dans la consommation, les houilles du Nord. dures et fumantes pour un cinquième, et les houilles demi-grasses du Centre et de Charleroi pour trois cinquièmes; ces houilles renferment généralement de s à 5 p. ioo de cendres. Houilles consommées

Coke.

La proportion de cendres que renferme le coke qu'on brûle sur les grilles ordinaires, est en moyenne de 6 à 7 p. 100.

69

Pour établir une comparaison exacte entre les con-

condirions

sommations des machines marchant à la houille et de S ddaonis, 1:aufaeitte's machines marchant au coke , il ne suffit point de prendre la ce()1111!e"%1i:e" des machines du même système; il faut encore prendre consommations clos 020 les machines attachées au même dépôt qui parcourent les mêmes parties de la ligne et font le même service; il et au coke. faut de plus, comparer les résultats obtenus pendant une période de temps d'une certaine étendue ; car un grand nombre de circonstances exercent de l'influence sur la marche des trains et la consommation du combustible. Pour les machines à marchandises, la consommation Manière d'établi' la cooSOnimatio:1 par train et par kilomètre a été calculée en divisant la des locomotives, it il Se" e

consommation parcourus.

totale par le nombre de kilomètres

Pour les locomotives à voyageurs, on n'auraft point de résultats comparables si l'on opérait ainsi; en effet, ces machines font souvent des réserves, de plus, elles remorquent quelquefois des trains très-peu chargés, tandis que les trains de marchandises sont généralement au complet et que les machines font peu de réserves. Nous avons donc déduit de la consommation de chaque locomotive à voyageurs ce qu'elles avaient consommé pour allumage, réserve et surcharge (1). Nous ne nous sommes point contentés de comparer entre elles les consommations des machines du même système et du même dépôt, les unes avec le coke, les autres avec la houille ; nous avons pris les machines qui avaient marché à la houille en 1855 et au coke en 1854, et nous avons établi leurs consommations dans les périodes correspondantes pour chacune de ces années. (i) On alloue aux mécaniciens 250 kilogrammes pour un allumage, mi kilogrammes par heure de réserve, i1,50 de boni quand le train se compose de 15 à 15 voitures, et 5 kilogrammes quand le nombre des voitures est supérieur à 15.

Pour les machines mixtes, on donne i°,50 de boni quand le nombre des voitures est supérieur à 15.