Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 199]

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ET USINES DE LA LOZÈRE.

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DESCRIPTION DES MINES

l'ensemble du mode de préparation et même quelquesuns des appareils. Le traitement du minerai aux ateliers de préparation est fort simple comme on l'a vu : nous indiquerons plus loin les frais qui en résultent par quintal de schlich , et l'on verra qu'il n'est pas moins économique ; mais sous

le rapport des pertes, voyons les matières premières et les produits. Insuffisance

du triage.

Au triage, on ne fait en définitive que deux classes : criblerie et bocard. La galène est assez souvent disséminée dans le minerai, mais dans quelques filons plus particulièrement que dans d'autres ; certains minerais sont plus quartzeux ou barytiques , d'autres plus schis-

teux. Quelle que soit leur nature, les minerais sont cependant mélangés. Le cassage, qui précède le triage, n'est pas poussé assez loin : il résulte de là que la classe

dite bocard renferme souvent des échantillons qui mieux triés, donneraient de la criblerie ; pour celle-ci, un cassage et un triage plus soignés donneraient plus

de massif, surtout si, d'après les principes généraux dont nous parlions plus haut, on recherchait une teneur un peu moins élevée dans les produits livrés Ma fonderie.

Voici, au surplus, quelques moyennes d'essais qui fixeront mieux notre appréciation Le minerai de criblerie nous a rendu de 5o à 6o p. ioo de plomb d'oeuvre ; nous parlons du minerai brut. Les sables criblés n° 2 et n° 5 bruts nous ont donné,

5o,5o p. 100 de plomb et par voie sèche, g, g, = 57,5o p. 100. En moyenne, nous admettrions

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25 de fin sec, criblés Ir s et n° 3 lavés. 25 de bourbes. le reste en matières à bocard, pyrites, etc. Le fin sec rend par voie sèche 70,50 p. i00 de plomb d'ceuvre. Les criblés n° 2 et 5 lavés 75 et 66 p. 100 Les bourbes 25 à 30 p. 100 Les matières à bocard. i5 à 20 p. 100

Ces résultats portent à croire que la perte en matière Perle en matière

métallique est assez considérable, dans le traitement d'un minerai 'aussi riche que la criblerie , pour l'enrichir encore aux teneurs élevées de 7o à 75 p. 100 de plomb d'ceuvre , comme dans les divers numéros de criblés. Il est incontestable qu'on gagnerait beaucoup à poursuivre les cassage et triage à la main du minerai

métallique.

même de criblerie , et aussi à ne pas pousser si loin son enrichissement. Inconvénients Pour le minerai dit de bocarcl, quelques échantillons du boeardage, tel nous ont donné, par voie sèche, jusqu'à 25 et 5o p. 100 qu'il est pratiqué Vialas. de plomb d'oeuvre ; en admettant, comme nous supposons qu'il est vrai, une teneur plus faible, nous croyons

cependant qu'on pourrait encore retirer des minerais

une plus forte proportion de matière de criblerie jusqu'ici, en effet, la quantité de criblerie n'a été que les 5/ oo du poids total des minerais traités. D'un autre côté, en poussant plus loin le triage, on pourrait faire diverses classes de minerais de bocard. Il est en effet désavantageux, et à cause des pertes et à cause de l'augmentation de main-d'oeuvre, de bocarder uniformément fin, comme on l'a fait jusqu'ici.

Après un classement des minerais de bocard de

volontiers 40 à 45 p. ioo comme teneur en plomb

diverses provenances et de diverses qualités, il serait bon de régler en conséquence le travail de bocardage ;

d'ceuvre du minerai de criblerie. D'un autre côté, ioo de minerai livré à la criblerie rendent

sièrement, et les broyées, au lieu d'être toutes envoyées aux labyrinthes et aux tables à secousses,

certaines variétés pourraient être pulvérisées plus gros-