Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 238]

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GÎTES MÉTALLIFÈRE§ DE LA LOZÈRE

ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

Peut-être les indices qui ont amené des fouilles près du hameau de Serres, au N.-E, de Combe-d' Avezae , correspondent-ils au prolongement N.-E. des veines de la Cou pette : on y a trouvé de très-beau minerai d'an-

Puis, en descendant encore vers le Gardon, on voit près de La Rivière, sur la rive droite et sur la rive

timoine.

vaux paraissent avoir été ouverts sur 'deux ou trois

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En tout cas, suivant toujours la direction N.-N.-E., nous rencontrons de nouveaux indices et d'anciennes exploitations d'antimoine, sur les bords du Calaizon. Entre les hameaux d'Espinassou et de Terraillon, et Filons des environs de Saintmartir, - - Bo- le long du Calaizon , entre le Pendedis et Saint-Martinbaux. de-Bobaux , on coupe plusieurs filons qui présentent les mêmes caractères que ceux de la Coupette , etc.; ainsi, direction moyenne N.-N.-E.-S.-S.-O.; inclinaison très-forte ; veines souvent couchées dans les feuillets des schistes ; minerai quartzeux ; abondance de pyrites. Un grand nombre de fouilles ou de galeries d'exploitation se voient dans le ravin du Calaizon , surtout à sa naissance vers le Pendedis. Région entre le Pendedis Saint-

Si on descend du Pendedis vers Saint-Michel-de-

Martin - de - Ro- Pèze, on côtoie à droite une montagne assez élevée qui baux, le Collet et , Saint-Michel-de- sépare la vallée du Calaizon de celle du Collet. Cette Deze.

montagne présente, sur une ligne allant du Collet à Saint-Martin, deux pentes très-différentes : l'une trèsrapide vers le Calaizon , et l'autre plus douce vers Saint-Michel et le Collet-de-Dèze. Les filons des bords du Calaizon pénètrent au nord dans cette montagne et sur les contreforts qui descendent au Collet et à SaintMichel ; dans les ravinements profonds qu'y ont creusés les eaux pluviales, on retrouve de nombreux affleurements et les exploitations d'antimoine les plus importantes de la Lozère.

Les premières traces d'anciennes fouilles sont à Saint-Michel, ou mieux près du hameau de Sidrae.

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gauche du Gardon, de nombreux tas de déblais annonçant une exploitation longtemps poursuivie : les traveines qui se continuent au N.-E. Nous observons encore ici une puissance assez faible, con,5o à orn,6o au plus, forte inclinaison sur l'horizon-

tale, et toujours dans le même sens que plus haut ; enfin, mêmes roches de remplissage et d'encaissement.

Au milieu de ces veines de La Rivière, sur la rive droite du Gardon et près de leur prolongement vers le ravin de Sidrac, affleure un de ces filons de galène dont

nous avons déjà parlé. Parallèle aux autres, incliné comme eux, il est rempli d'une roche quartzoschisteuse

avec baryte sulfatée, le tout portant de la galène peu argentifère ; au moins, c'est ce qui résulte d'un essai fait à Marseille par des fabricants d'antimoine qui avaient fouillé ce gîte ; ils ont abandonné ces travaux par suite de leur essai. Ce filon plombeux monte au S.-0. le long d'un petit ravin qui, partant du Gardon en même temps que celui de Sidrac , côtoie la route du Collet au Pendedis jusqu'à la hauteur de Thomet et de Saint-Michel; niais là il se subdivise en veines ou veinules de peu d'importance. Il est bien difficile d'énumérer les diverses veines de sulfure d'antimoine sur lesquelles ont été ouvertes les

nombreuses galeries du Collet, auprès des hameaux d' IIombras, d' Artigrau, Tignac, etc. Il nous suffira de remarquer que ces filons sont parallèles à ceux de La Rivière; que, comme tous ceux décrits ci-dessus ce sont le plus souvent des bancs couchés dans les schistes, offrant de très grandes irrégularités dans TOMB VI, iS5li.

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Filons, du Collet-de.Déze.